Alvin Gentry fait l’éloge de Rajon Rondo : le « vrai coach » sur le terrain, c’est bien son meneur !

Source photo : LaSueur

Après des expériences plus compliquées à Dallas et Chicago, Rajon Rondo renaît de ses cendres sous les couleurs des Pelicans. Au point de donner quelques espoirs aux fans de la Nouvelle-Orléans qui s’apprêtent à voir leur équipe affronter les champions en titre dès ce soir.

L’an dernier, sous les couleurs des Bulls, il avait tout de même remporté les deux premiers matchs des playoffs face aux Celtics. Mais le timing et le contexte était différent. Les Celtics étaient sous le choc, la sœur d’Isaiah Thomas venait de décéder et le groupe n’avait clairement pas la tête au basket à ce moment là. S’il avait déjà montré que sa vision de jeu n’avait pas disparu, c’est sous les ordres d’Alvin Gentry que Rondo se replace comme un des meilleurs meneurs de la ligue. Voilà bien une phrase qu’on pensait ne jamais prononcer à propos du coach des Pels. Alvin Gentry lui-même reconnaît qu’il laisse une très grande liberté à son joueur, au point de le laisser gérer l’équipe de son propre aveu :

« On a parlé, on a beaucoup parlé l’été passé. Je lui ai dit que je voulais qu’il gère l’équipe, et j’ai souvent utilisé Steve Nash comme exemple. Avec Rondo, il faut être complètement honnête selon moi. Même pour les choses qu’il n’aime pas entendre. Il doit juste sentir qu’il a la confiance du staff. Quand on a un meneur aussi intelligent, il faut le laisser mener l’équipe.  » New-York Times

Un point pour Gentry. Caractère de merde ou non, il n’empêche que Rajon possède clairement l’un des QI Basket les plus impressionnants de l’histoire de la NBA. Une science du jeu qui s’explique par l’envie du joueur de « vouloir devenir GM et Head Coach ». Bien entouré, sa vision de jeu peut faire des ravages, lui qui a toujours privilégié la passe plutôt que le tir, d’autant que le sien est relativement médiocre. Une idée que partage Rick Carlisle, qu’il a bien connu lors de son passage à Dallas.

 » Si vous mettez les bonnes pièces autour de Rondo, il a prouvé qu’il était un champion. On n’avait pas le bon personnel autour de lui pour que ça marche à Dallas. La vérité, c’est qu’on était probablement pire pour lui que lui pour nous. Il a aidé les Pelicans à devenir un opposant effrayant pour le deuxième tour. « 

Il faut dire qu’avec 11 points, 13 passes et 7 rebonds de moyenne sur la série face aux Trailblazers, il a totalement dominé Damian Lillard. Constamment en prise à deux sur Dame, le meneur de Portland n’a jamais pu afficher le même visage qu’en saison régulière. Et alors en attaque, Rondo s’est régalé des larges espaces que lui laissait justement Lillard. Que ce soit Jrue Holiday et Mirotic à 3 points ou Anthony Davis au poste, Rajon s’est régalé. Tellement qu’un nouveau surnom lui a été attribué : Playoffs Rondo ! Ah ça a du lui faire plaisir ça, non ? NON ! Mais alors vraiment pas.

« Playoffs Rondo n’existe pas et à vrai dire je déteste ce truc ! J’ai fait ce que j’ai fait par le passé. J’ai laissé parler mon jeu. Quand j’ai un certain nombre de minutes et que les coachs me laissent jouer, je suis Rondo. Il n’y a pas de « Playoffs Rondo ». Si vous regardez mon parcours, on ne peut pas être quatre fois All-Star simplement à cause des playoffs. J’ai dû faire quelque chose en saison régulière. « Playoffs Rondo » est un mythe. Mais c’est vrai que j’aime ces grands moments. « 

Toujours aussi charmant. S’il n’a pas fondamentalement tort dans le fond, son talent étant déjà bien établi lors du titre obtenu avec Garnett, Allen et Pierce chez les Celtics. Mais pour un joueur cérébral comme lui, jouer plusieurs fois le même adversaire prend tout son sens. Personne ne dissèque aussi bien une rencontre que lui, et sa lecture de l’adversaire lui permet de déployer tout son talent à la création.

Alors oui, « Playoffs Rondo existe » ! C’est l’aboutissement d’un travail quotidien en saison régulière, de la même manière que le mode Cyborg de LeBron James. Et il aura intérêt à être présent pour résister aux Warriors dès ce soir !