Lebron James n’était pas le seul à qui la NFL aurait pu sourire. 10 ans avant lui, Allen Iverson fait partie de ces cracks qui préféraient le foot.
Comment oublier cette petite boule d’énergie d’1.78 mètres, qui finira par être l’un des meilleurs scoreurs de l’histoire et celui auquel des millions de jeunes fans vont s’identifier. On abandonne un instant le basket pour parler du football. Enfant à problème, sa mère craque et décide de le virer de la maison mais n’oublions pas que c’est elle qui le sauvera en lui obtenant une bourse à Georgetown. Allen n’est sans doute pas le seul fautif, sa mère étant une droguée lors de ce début des années 90… Après ce fameux épisode où elle vire son gosse, Allen Iverson retrouve refuge chez son ancien entraîneur de football. Ce même coach deviendra par la suite son agent en NBA. Encore au lycée, il joue aux deux sports avec le basket bien entendu :
« Le football était ma première passion. Et ça l’est toujours. Au départ je ne voulais même pas jouer au basket. Je pensais que c’était pas assez dur. C’est ma mère qui m’a incité à aller dans un camp de basket pour les défavorisés. Et je la remercierai pour toujours. Quand je suis revenu je lui ai dit : ‘J’adore le basket !' »
Allen Iverson raconte même qu’il avait tout prévu pour son futur. Il voulait finir son lycée et aller dans un gros programme universitaire. Pour un peu plus de contexte, il faut comprendre à quel point A.I était monstrueux. Quarterback star du lycée de Bethel, il permet même à son équipe de remporter le championnat d’état de Virginie… ainsi qu’au basket ! Rendez-vous compte de la performance quand certains ne gagnent aucun des deux titres, tout ça en étant MVP dans les deux championnats. Il est élu par l’AP comme le meilleur basketteur et footballeur de l’année... Bien avant la gloire de la NBA, tout le monde l’adore. Peu importe le politiquement correct, les tatouages, les chaînes en or, les baggys commencent et le style d’Allen Iverson ne le lâchera plus jamais.
Certains analystes NFL regrettent que le numéro 3 mythique des Sixers ait pris cette route. Pour eux, il aurait pu avoir une carrière d’hall of famer. Le lutin avait tout pour lui entre style, leadership, l’instinct, la rapidité, la précision et une grande verticalité. Quand il est arrivé dans son lycée, le coach de football raconte que l’ancien pensionnaire de Georgetown voulait être la star de l’équipe. Parfois un peu fou fou dans sa tête mais comme en NBA, l’enthousiasme prenait le pas sur le reste de sa personnalité. Dès ses jeunes années, il arrivait à fédérer et c’est des choses qui ne s’apprennent pas. Son naturel, son esprit de compétition et son amour pour son sport n’avaient pas d’égal.
Lors de sa 2ème année que Iverson passe quarterback mais reste aussi utilisé comme joueur défensif. Malgré tout le succès que le joueur avait, la réalité le rattrapait bien souvent. Pauvreté, drogues dans son quartier, il rate beaucoup de jours d’école mais Allen est si fantastique, que son coach se mouille pour lui et ne veut pas l’abandonner, malgré les nombreuses embrouilles. Au fur et à mesure des années et entre un séjour en prison, l’amour du basket prendra le dessus. Le reste appartient à l’histoire…
Pour finir en beauté, rien ne vaut des images pour prouver que « The Answer » n’était pas fait du même bois que les autres. Un autre What If à placer sur une pile déjà bien remplie.
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