Chacun son rituel pré-game. Kevin Durant regarde sa calvitie dans le plexiglass du vestiaire, Kyrie Irving fait brûler de l’encens dans le TD Garden. Si ça peut les aider à gagner, on se dit pourquoi pas après tout ? Les deux ont été injouables et après seulement deux matchs, ils sont sur la même longueur d’onde dans la hiérarchie de leur rôle.
On voit assez vite les duos qui vont faire du sale et Kyrie Irving x Kevin Durant, semble aller dans ce sens. Mais on est vraiment pas étonné, vu l’amitié entre les deux joueurs et qu’ils avaient prévu de jouer ensemble depuis de nombreuses années. Du moins, ils avaient ce projet dans un coin de leur tête. Leur jeu est si complet en attaque, cela permet de s’adapter à tout type de système. Kevin Durant a déjà joué avec Stephen Curry, il retrouve une facette de son pote en Kyrie Irving. A savoir un très bon joueur de P&R, roi du shoot à 3 points (à un degré moindre pour Ky) et un passeur sous-estimé. Kevin Durant est clairement le scoreur attitré de l’équipe et arme numéro une mais Kyrie Irving est bien le général, avec un rôle important d’apporter la bonne énergie à ses gars. Il sait quand attaquer, chercher ses coéquipiers ou carrément leur confier des responsabilités. On a plus vu un fond de jeu que de véritables systèmes jusqu’à là et c’est sans doute pour capitaliser sur les talents de ses stars. En ça, Steve Nash a déjà réussi son 1er défi.
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Kyrie Irving a été ainsi très bon dans son rôle de meneur d’hommes. 17 points, 7 rebonds et 5 passes décisives, pour finir à 50% au shoot. Le plus ironique dans ses shoots, hormis ceux où il était esseulé, c’est qu’il a shooté en grande partie sur les défenseurs les plus féroces du terrain, à savoir Jayson Tatum et Jaylen Brown. Il a réussi à planter à chaque fois. Kevin Durant s’est aussi montré très patient, ne jouant au final, que peu de 1 vs 1. Un petit peu timide en début de match, KD s’est laissé emballé par le flow du game pour finir à 25 points en moins de 30 minutes. Rien à dire de plus à part qu’ils ont maîtrisé leur sujet. A vrai dire Boston était venu la tête à l’envers mais on ne leur tiendra pas rigueur en pré-saison. Joe Harris a pu s’exprimer avec 14 points dans un rôle de pur joueur de sortie d’écran et son adresse aura un rôle vital dans le spacing. Mais ce qu’on notera le plus, c’est le rôle de Caris Levert. Avec Spencer Dinwiddie dans le 5, il ne joue avec aucun meneur pur – Luwawu-Cabbarot et Shamet remontaient le ballon- et il s’en est très bien sorti (18 points). Cependant, avoir un meneur de métier pour lui faciliter la tâche, rien que pour annoncer les systèmes, serait une bonne chose pour tirer le meilleur de ses capacités offensives. Mais encore une fois, il faudra voir les rotations en plein match, la pré-saison ne nous a pas encore tout dit.