NBA – Aaron Gordon. Encore lui. Plus clutch ? Tu ne peux pas. Alors que tout le monde écrivait déjà sur la victoire promise au Thunder, les Nuggets, en vieux briscards, sont allés arracher un succès venu d’ailleurs (121-119). Le Thunder a voulu jouer au jeu des lancers francs, et après deux échecs de Chet Holmgren, la providence Aaron Gordon les a punis.
C’était un match presque parfait, maîtrisé de la part d’OKC. Après une entame compliquée laissant les Nuggets prendre une petite avance (+7 très tôt dans le match), le Thunder a bien réagi, remportant les deux premiers quart-temps (60-50 à la mi-temps). Une défense de fer, des interceptions à la pelle, des contres en veux-tu en voilà, et des joueurs précieux apportant du scoring de partout. À l’image d’un Alex Caruso à 20 points en sortie de banc (5/9 à 3 pts), OKC a récité sa partition et avait toutes les cartes en main pour remporter ce Game 1. Mais…
Mais en face, c’étaient les Denver Nuggets. Champions NBA. Menés par un Nikola Jokic en mode triple MVP : 42 points, 22 rebonds. Et pour ces gars-là, un infime espoir leur suffit pour rester concentrés et y croire jusqu’au bout. L’avance d’OKC, pourtant significative (entre +6 et +13 tout au long de la seconde mi-temps) n’a jamais découragé Denver. L’impression générale ? Oklahoma tenait le match. Enchaînant les actions coups de poing, répondant aux runs par des runs, avec une grosse, grosse défense. Les tirs rentraient. Mais dans l’ombre, patiemment, Denver attendait son heure.
Et cette heure est venue dans le 4e quart-temps. Menés de 9 points à 3 minutes de la fin, c’est comme si les Nuggets avaient repris l’ascendant psychologique à ce moment-là. Le Thunder a commencé à devenir fébrile. Les tirs qui rentraient ne rentraient plus, les pertes de balle ont changé de camp, et l’avance a fondu. Revenus à -3 dans les dernières secondes, Denver a mis les pieds dans le plat, avec leurs grosses pattes d’ours, et ont décidé de tout éclabousser. Le Thunder choisit alors de faire faute systématiquement pour empêcher la possibilité d’un tir à 3 points. La stratégie fonctionne une fois. C’est donc parti pour un jeu de lancers francs, Denver s’y met : faute, lancers, SGA sur la ligne. Puis Aaron Gordon y va de ses deux tentatives. 9 secondes à jouer, 1 point d’écart, les Nuggets refont faute à leur tour, cette fois-ci sur Chet Holmgren… et le reste se vit en images. Admirez plutôt :
OKC, en contrôle total, aura perdu ses nerfs dans le money time. Il faudra retenir le positif pour rebondir : une défense énorme, un Caruso clutch, un SGA à 33-10-8, et une maîtrise globale qui fait d’eux les favoris légitimes. Mais face à Denver, la moindre baisse de concentration ou de lucidité se paie cash. Oui, ce sera difficile de battre ce Thunder quatre fois. Oui, ce scénario ne se reproduira sûrement pas une deuxième fois. Mais Denver est là. Denver est tellement là qu’ils repartent avec l’avantage du terrain et un peu plus de sérénité. Mais attention messieurs : ce n’est qu’un match. Et quel match… Rendez-vous mercredi soir pour le Game 2.
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