Chose promise, chose due. Le résumé du premier épisode de Tony Parker sur spotify. Le premier invité se nomme Thierry Henry, l’un de ses meilleurs amis mais aussi l’un de ses mentors. Pour rappel, il s’agit d’un podcast avec pour invité plusieurs célébrités. Celui d’Henry est d’autant plus intéressant qu’il s’agit d’une amitié sportive au-delà du business.
L’hommage pour Thierry Henry : pour débuter son podcast, Tony Parker rend un vibrant hommage à son ami : « J’aurais pas eu la même carrière sans toi. » Il a insisté pour que ce soit le premier invité car Henry reste un personnage secret pour beaucoup. TP se rappelle à quel point il était important pour lui tout au long de sa carrière : « Quand je me suis blessé et que t’es venu du jour au lendemain, t’es venu alors que t’es père de famille et t’as ton programme. » 2 personnages très complices, très similaires. Titi n’a pas hésité cette personne pour Tony car lui n’avait pas vraiment eu de mentor. Une vraie amitié.
L’importance des coachs : quelque chose de sous-estimé dans le monde du sport. Tous n’ont pas été destinés à être des légendes. Avoir des coachs est important au plus haut point, les bonnes bases. Gagner c’est important, mais former l’est encore plus et sur ce point, Parker rejoint Henry : « Il s’appelait Pierre Vincent et c’est lui qui m’a appris à jouer intelligemment sans utiliser ma vitesse. Si la formation arrive à rester comme ça, et que t’arrives à trouver des coachs, qui pense pour le bien du joueur et pour le bien en général et pas que eux le résultat d’être champion U15. [Heureusement] ils sont pas tous comme ça. On a eu plutôt de la chance de tomber sur des très bons coachs. Même en pro. »
Les critiques : Tony Parker est L’HOMME pour tous mais à l’époque, ce n’était pas du tout pareil. Il a été critiqué de toutes parts par les fans, mais aussi par les propres joueurs internationaux français. Il fallait avoir un grand mental pour réussir : « Quand j’avais 17 ans, pareil, j’ai fait 2 ans à l’INSEP et on m’a dit que j’étais fou de partir direct en pro. Tu vas pas jouer. Pareil Laurent Sciarra, meneur de l’équipe de France tout ça. Mais moi j’avais tellement confiance en moi qu’on disait, t’as la grosse tête. Il prenait ça pour de l’arrogance, qui est devenait une qualité quand je suis arrivé aux Spurs. Alors qu’un an je me faisais critiquer. »
La mentalité française : Tony Parker touche un point sensible. Tout le monde voit les français comme des monstres, à part les français eux mêmes. TP le regrette amèrement et son côté américain n’est pas passé auprès de tous : « France 98 a ouvert l’esprit des gens que la France pouvait gagner. Plein de jeunes ont suivi après ça (il cite Teddy Riner). J’ai l’impression qu’après ça, la confiance a été mieux vue. Un moment donné, si tu veux faire partie des meilleurs, t’es obligé d’avoir une confiance comme ça. » Et on retiendra cette phrase « Le sport Français, on se donne pas assez de crédit. »
La paternité : ce genre de podcast c’est aussi quelques confidences. Le père de Tony Parker a été si dur avec lui, pour que ce dernier réussit, que lors des moments d’affection, les nerfs lâchent. TP se remémore lors de son mariage où son papa lui avait dit je t’aime. Il raconte qu’avec ses enfants, c’est bien différent. Plus permissif, plus communicant, plus affectueux, c’est une toute autre génération. Le symbole d’une discussion sans tabou, il raconte comment c’était dur à ses débuts : « T’as 17 ans, tu réussis professionnellement, tu commences à recevoir de l’argent et tu t’embrouilles avec ton père, tu lui parles de 6 à 8 mois, tu sais c’est dur mentalement des fois de vivre des moments comme ça car après l’argent ça fausse tout aussi. »
Santé mentale : Enfin dernier sujet important et pas des moindres. Tony Parker se souvient de la finale de l’euro et sans raison, il va se mettre à pleurer la veille de ce grand rendez-vous. Tony avait eu le réconfort de Thierry Henry : « Et d’un seul coup, y’a toute la pression qui est venue sur mes épaules et je commençais à avoir les larmes aux yeux et je sais même pas pourquoi c’est venu comme ça. Je t’avais appelé et j’avais dit « putain Titi si on gagne pas… » J’aurais loupé ma carrière en équipe de France » et je m’en rappellerai toute ma vie, tu m’as dit sois toi même, t’as le droit de te sentir comme ça. »
Aujourd’hui, Tony Parker remercie ses parents de cette éducation, il les aime, il adore être père, il kiffe sa vie. C’est peut être la première fois de voir Tony Parker en émotion et comme le dit si bien Thierry Henry, « ça fait du bien de se sentir vulnérable, de partager des émotions » et ce podcast est fait pour ça. Si en plus on apprend les coulisses de Tony Parker et de sa carrière, c’est cadeau.
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