Grosse surprise à l’AT&T Center qui a vu les jeunes pousses de Philadelphie l’emporter face aux expérimentés Spurs de San Antonio: 97-78.
Le match s’annonçait alléchant avec une opposition de style et d’équipe entre les Spurs et les Sixers mais malheureusement, le niveau de jeu trop faible proposé par les joueurs de Gregg Popovich a rendu ce match un peu insipide. En effet, la team du All Star LaMarcus Aldridge n’a tenu tête que très peu de temps puisqu’au bout d’à peine 3 minutes 30, les Spurs ne rentraient déjà plus aucun tir et les Sixers en profitaient pour prendre une avance qu’ils ne lâcheront plus du match. Au premier quart-temps, l’écart était déjà de 12 points et il ne descendra plus en dessous de ce seuil, à la mi-temps, les Sixers menaient de 19 points à la suite d’un buzzer de Justin Anderson à trois points, symbole de la rencontre galère que les Spurs allaient vivre. Pire encore, cet écart ne va cesser de grimper au fil du match atteignant même 24 points au milieu du troisième quart-temps. Mais comment expliquer cette disette offensive pour les Spurs synonyme de défaite inévitable?
Et bien l’adresse a tout simplement été totalement absente durant tout le match côté texan. Le pire reste bien évidemment leur adresse à trois points puisqu’ils finissent le match à 3/22 à trois points et n’avaient même pas inscrit un panier à longue distance avant leur 15ème tentative. Lorsqu’en plus de cela, les joueurs n’ont quasiment aucune agressivité lorsqu’ils attaquent le cercle, alors le résultat ne peut pas être bon. On aurait même pu penser parfois que les Spurs manquaient d’envie, qu’ils avaient abandonné tout espoir dès le début du match. Et lorsqu’ils s’y mettaient et fournissaient de réels efforts, tout réussissait aux Sixers. Pire encore, les texans ont été abandonnés par leur public qui a quitté la salle au milieu du quatrième quart-temps, fait assez rare à San Antonio, et l’on a même entendu quelques sifflets provenant des travées du AT&T Center.
Mais tout n’est pas que de la faute des Spurs, il faut aussi louer le superbe match des Sixers. Cette rencontre pourrait probablement être le match référence de cette jeune équipe, le genre de prestations que les joueurs devraient reproduire chaque soir pour être considéré comme vraiment menaçante. Au delà du score, les potes de Embiid ont vraiment donné une impression visuelle dominante, c’est-à-dire qu’on avait vraiment l’impression que Philly dominait dans absolument tous les secteurs du jeu: technique, physique, mental… Lorsque l’on force le fameux Gregg Popovich à faire une zone qui n’est même pas efficace, alors on peut dire que l’on a fait un très bon match. Offensivement, Embiid (18 points, 14 rebonds) a posé beaucoup de problèmes à la défense texane notamment dans le post-up où il s’est distingué par sa domination physique et technique mais également par sa qualité à créer des décalages grâce à ses passes. Ben Simmons a lui aussi été très bon dans son style en pénétration avec 21 points mais a aussi régalé ses coéquipiers avec 7 passes décisives. Et lorsque l’on limite les Spurs à moins de 80 points chez eux, c’est qu’il n’y a pas grand chose à dire sur la défense.
Le plus intéressant dans ce match pour les Sixers, c’est que même s’ils ont mené très tôt, ils auraient pu se déconcentrer et laisser leurs adversaires revenir tranquillement. Mais non, ils ont fait preuve d’une grande maturité assez rare pour une équipe si jeune, qui plus est privé de son joueur vétéran (Redick). En plus de cela, on a presque eu l’impression que par moment, les joueurs de Philly ne forçaient pas leur talent, que c’était facile pour eux et c’est forcément bon signe car cela veut dire qu’ils ont encore une marge de progression assez conséquente. Enfin, il faut souligner que tout le collectif a été impliqué avec une très bonne répartition du scoring avec 5 joueurs au dessus des 10 points (Embiid, Simmons, Saric, Anderson et notre frenchy Timothe Luwawu-Cabarrot).
Match à oublier côté Spurs, match référence pour les Sixers, l’opposition de style aura finalement été totale dans ce match…