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Vince Carter revient sur son plus grand échec en carrière : à 96 minutes d’une finale NBA…

Source photo : Doug Benc/Getty Images

Le hasard fait plutôt bien les choses. Pour la première fois de sa vie, Vince Carter revient sur son plus grand échec en NBA et pourtant le plus méconnu. La finale de conférence 2010. Un certain Matt Barnes est son coéquipier et ils évoquent ensemble cette déception survenue à Orlando.

Vince Carter débarque au Magic à l’été 2009. Il joue toujours comme un All-Star et quitte une équipe prétendante aux playoffs pour une équipe qui joue le titre. C’est une double joie puisqu’il rejoint Orlando, un endroit où il espérait jouer toute sa vie et un contender. Vince Carter a grandi à Daytona Beach, à quelques minutes d’Orlando. Floridien de nature, c’est le rêve pour lui. Il peut gagner le titre à la maison. Le roster fait peur avec Jameer Nelson, Rashard Lewis, Dwight Howard, lui même, JJ Redick et tant d’autres. 4 potentiels all-stars dans l’équipe, tous les postes sont doublés, des gros défenseurs, des slashers, il est paraît impossible que le Magic ne retourne pas en finale.

Le début d’exercice est un peu poussif. Le Magic est entre la 4/5ème place. Vince Carter assure son rôle, il est le nice guy, peut être même trop. Le numéro 15 joue énormément pour Dwight dès l’opening night et passe parfois derrière Jameer Nelson. Il propose même de sortir du banc, quand il revient de blessure. Les mois défilent et le Magic commence à se demander si Vince Carter était un bon choix car il faut se rappeler que le management avait refusé de re-signer Hedo Turkoglu, le héros des playoffs 2009. Le mois de janvier verra un Vince à moins de 10 points par match et 20% au shoot… Puis durant un choc contre les Lakers, à la fin du mois de janvier, lors du remake des finales, l’ambiance et la concentration seront différentes. Un fait assez logique car l’esprit de revanche est présent… Carter fait du mano à mano contre Bryant et pendant que VC met le lancer de la gagne, suivie d’une grosse performance, le Mamba rate le shoot de la gagne. Orlando commence à être lancé. Début février, Carter plante 48 points et à partir de ce moment, les floridiens enchaînent 32 victoires pour 8 défaites, jusqu’à l’arrivée de playoffs.

2ème de la conférence est, les hommes de Van Gundy jouent contre les Bobcats et les sweepent sans difficulté. Au 2ème tour, Vince Carter a un combat personnel contre Joe Johnson, choisi deux fois de suite à sa place pour le All-Star Game. Vinsanity tourne à un peu plus de 18 points par match à presque 50% durant la demi-finale. Orlando gagne avec un écart de plus de 15 points par match. « Iso Joe » terminera à 12.8 points à seulement 30%. Avec deux sweeps de suite, tout le monde s’enflamme sur le Magic et tout le monde pense déjà au duel Vince Carter vs Kobe Bryant pendant les finales. Personne ne voit les Suns et les Celtics poser des difficultés à leurs adversaires et pourtant… Boston a réussi à sortir Lebron James, bien qu’à la 4ème place à l’est seulement, alors que les Cavs avaient gagné plus de 60 matchs. Les finales de conférence voient s’affronter les Celtics et le Magic. Vince Carter et Matt Barnes racontent :

« Vince, dis moi si j’ai tort car c’est ce que j’ai vu. Shaq me disait toujours que Stan [Stan Van Gundy, coach du Magic à cette époque et coach à Miami en 2005] n’y arrivait pas dans les gros matchs. J’adore Stan, un des meilleurs coachs pour lesquels j’ai joué d’un point de vue stratégie, préparation […]. Mais corrige moi si j’ai faux, si on avait pas tout changé pour les finales de conférence… On avait n*ké tout le monde en playoffs, nous avons du succès contre Boston en SR. On va en finale de conférence contre Garnett, le big 3. On avait l’impression que personne pouvait nous emm*rder. Et puis durant cette série, Stan a dit « c’est une équipe de vétérans, je pense qu’on devrait changer des systèmes. » On a changé tout notre plan offensif. » déclara un Matt Barnes déçu

« Un truc que je me souviens et qui me frustre. Je me souviens que Dwight voulait plus de ballons. Nous avons forcé des ballons sur Dwight et ça n’a pas marché car ils ont joué physique sur Dwight. Ils [Celtics] n’aimaient pas Dwight.  On a forcé les ballons au poste. Il fallait espacer le terrain, faire bouger leurs grands […]. On a perdu en 6 contre eux. Je pense vraiment qu’on avait nos chances. On était seulement à 1 ou 2 matchs pour être de retour en finale et probablement jouer contre les Lakers.
C’est tellement fou car on avait un groupe de vétérans qui bougeait bien le ballon. Ca aurait été une dinguerie [Si le Magic était retourné contre les Lakers en finale]. » Vince Carter

Stephen Jackson, présent dans le podcast, avait été éliminé au 1er tour par Vince et Matt. Il raconte que cette équipe était très forte, à cause du pick and roll. Entre Dwight Howard dans la peinture et les 4 autres shooteurs autour, le Magic était injouable. Malheureusement, cette tactique a été oubliée durant la finale de conférence et encore aujourd’hui, cette série hante Vince Carter.

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