Qui dit The Decision, dit forcément finale NBA 2011 et on s’est tous que Lebron James s’est raté. A l’époque, il s’était confié sur ses finales et un état dépressif mais pas à cause de son choke ou de la défaite. Aussi car Lebron James ne savait plus qui il était, à tel point avoir perdu l’amour du jeu, à cause des nombreuses critiques.
Oui, il tournait à presque un triple-double de moyenne, oui les stats étaient bonnes. Mais arrivé en playoffs, une star ne doit pas faire des chiffres, il doit faire gagner son équipe, peu importe comment. Ce n’est pas la saison régulière et c’est à ce moment de la saison, que tout le monde peut voir quel type de joueur est un tel ou un tel. Malheureusement pour Lebron James, toujours irréprochable à ce moment de la saison, il craque sous la pression lors des finales 2011 contre Dallas, notamment dans le money-time. En 6 matchs, il ne mettra que 11 points combinés dans les 4èmes quart-temps. Pour la nouvelle saison, Lebron James décide de parler à Rachel Nichols début décembre (saison du lockout) dans une interview où l’homme va se livrer.
Lebron James assume ses responsabilités et déclare n’avoir pas bien joué du tout pendant les finales 2011. Il n’a pas joué à son niveau dans le crunch-time comme il l’avouera et avec le recul, l’ancien numéro 6 du Heat ne veut pas dire qu’il aurait dû faire ci ou ça. Cela est arrivé à un point où ça affectait sa vie personnelle :
« L’un des moments les plus durs de ma vie. J’ai pas quitté ma chambre pendant 2 semaines, j’ai parlé à personne, je n’ai strictement rien fait. »
Rachel Nichols enchaîne en lui demandant ce que cela lui avait appris. Pour un peu plus de contexte, King James était haï, bien plus que Wade et Bosh, bien qu’ils n’ont pas été épargnés. Il y a eu The Decision, puis « not one, not two, not three » et bien sûr, faire équipe avec deux stars, alors que les trois étaient relativement jeunes, n’a pas plu. Cela ne s’est jamais vu auparavant. Lebron James était appelé par tous les noms d’oiseaux possibles. Il a ainsi pris ce rôle, sans trop le vouloir, jouant agressif, méchamment, parfois avec haine et ce n’était tout simplement plus le joueur que la NBA a vu grandir. Celui qui aimait passer du temps avec les fans, sourire, s’amuser tout simplement. Tout son cinéma à son arrivée à Miami, lui est retourné en pleine figure :
« Ca m’a transformé en quelqu’un que je ne suis pas. Ils m’appelaient le traître, le vaurien, le scélérat. J’ai joué d’une manière dont je n’avais jamais joué avant, de façon énervée. »
C’est un Lebron James apaisé qui viendra prendre part à la saison, en reportant le titre de MVP de la saison 2012, que beaucoup estiment s’être fait voler en 2011. La route ne fut pas aisée notamment contre Boston en finale de conférence, où Bosh a raté une grande partie de la série pour blessure. Mais à partir du moment où James s’est transformé lors du game 6 au TD Garden, il était certain que le titre n’allait pas lui échapper. Et après avoir remporté son 1er titre, on a senti un Lebron James plus libéré que jamais. Il avait compris qu’il n’y a pas le basket dans la vie et que les défaites ou les victoires, c’est important d’en tirer profit et d’y apprendre des leçons. S’il ne jouait pas en s’amusant, cela ne servait à rien et cet amour du jour, il l’avait retrouvé lors de l’exercice 2011-2012. Ses premiers mots avec son 1er MVP résonnent encore au sein de la triple A :
« Je suis Lebron James, d’Akron Ohio, je suis pas supposé être là. Quand je vois mon numéro 6 avec James sur le dos du maillot, je me sens béni. Peu importe ce qu’ils disent en dehors des terrains. »