Victoire acquise dans la difficulté pour les Celtics hier soir face aux Pistons mais victoire tout de même. Après un match assez étrange où aucun joueur ne se démarquait des autres, avant le réveil de Kyrie Irving, les C’s ont su gérer le money-time. Si bien qu’ils repartent avec une deuxième victoire en quatre jours face à ces mêmes Pistons. Une victoire néanmoins bien différente de celle de samedi dernier.
Une mi-temps étrange où les bancs dominent
Les Celtics font une bonne entame de match avec un dunk de Gordon Hayward-qui montre qu’il a tout de même bien récupéré de sa blessure et un super move de Tatum. En face, les Pistons profitent de leur domination physique avec leurs twin towers. Mais les joueurs de Boston ont d’autres armes. A l’image de Kyrie, les Celtics profitent de leur avantage de mobilité et leur supériorité technique. Ces avantages sont frappants lorsque Kyrie fait tomber Reggie Jackson avant de crosser Drummond sur la même action puis de finir par dessus Blake Griffin; avec un fingerroll dont il a le secret.
Kyrie qui est d’ailleurs en feu sur ce premier quart-temps, peut-être à cause de sa nouvelle coupe de cheveux. Il n’y arrive cependant pas en défense avec un Reggie Jackson qui lui répond à chaque fois. Andre Drummond domine comme à son habitude face aux Celtics mais rate trop pour vraiment peser. Et lorsque Brad Stevens ouvre son banc, le Big Penguin va prendre le bouillon face à Aron Baynes. 5 points de suite pour l’Australien, qui cumulera en quelques minutes 14 points avec son pote du banc Marcus Morris. Cet apport du banc permet alors aux Celtics de créer un premier écart de 8 points. Mais un tir longue distance de Stanley Johnson et le bon travail de Zaza Pachulia réduiront cet écart à 3 petits points. (28-31)
Au début du deuxième quart-temps, Morris continue son chantier mais Ish Smith lui tient tête en attaque. La domination physique des Pistons notamment au rebond offensif leur permet de rester dans le match. Car Kyrie continue son festival mais Drummond lui répond dans un style différent. Griffin est également plutôt bon et profite de sa puissance pour punir les Celtics sur le post-up. Les mêmes Celtics qui avaient réussi à le limiter à 7 points lors du dernier match n’y arrive pas. Jaylen Brown ne peut pas résister et Blake se fait plaisir. Et même lorsqu’il est trappé, Griffin trouve de bonnes passe pour créer le décalage.
Boston garde les devants grâce à un collectif toujours aussi bien huilé. Les tirs manqués et les pertes de balles prolifèrent sur cette fin de quart-temps. Il faut un tir au buzzer incroyable de Reggie Jackson, pour ramener un peu de folie et les Pistons à 2 points à la mi-temps. (58-56)
Un match incompréhensible à l’image du money-time
Au retour des vestiaires, les défenses sont inexistantes mais ne sont pas sanctionnées. C’est Al Horford -oui oui, Papa Basket- qui va donner du piquant au match avec un gros dunk qui réveille le TD Garden. L’intensité remonte alors d’un cran et les défenses aussi.
Aucun joueur ne semble en mesure de prendre le match à son compte. Aucun sauf un. Uncle Drew est chaud sur ce quart-temps. 3 tirs du parking consécutifs qui permettent à ses Celtics de prendre 12 points d’avance. Au final, Kyrie a marqué 13 points en 8 minutes sur le quart-temps. A signaler aussi l’entrée de Guerschon Yabusele. Le français qui se fera remarquer avec un gros contre sur Ish Smith qui pemettra à Boston de débuter le dernier quart-temps avec 10 points d’avance. (71-81).
Le quatrième quart-temps est tout aussi étrange que les autres. Les Celtics perdent beaucoup de ballons mais Detroit n’en profite pas. Les défenses se resserent, les paniers se font rare et cette situation convient bien à Boston qui est toujours devant. Detroit a pourtant plusieurs fois l’occasion de revenir.
Mais à chaque fois, des mauvais choix ou de la maladresse tour à tour de Stanley Johnson et Ish Smith gâche ces occasions. Heureusement, les défenses coup sur coup de Griffin et de Drummond et la domination intérieure font revenir les Pistons à 2 points. Cette situation fait sortir Brad Stevens de ses gonds après un rebond litigieux de Dre Drummons. Stevens va alors -fait rare- prendre une technique. Technique qui sera suivie par un temps-mort dont il a le secret.
Un run 6-0 en sortie de celui-ci qui, on le pense, assurera le match pour son équipe. Mais Dwayne Casey n’est pas le coach de l’année pour rien. Après un nouveau temps-mort, les Pistons font encore un run qui les fait recoller à 2 points. Malheureusement pour eux, Kyrie puis Jaylen Brown à longue distance font gonfler cet écart à 7 points.
Ce match est fou et les Pistons n’ont pas dit leur dernier mot. Par Griffin puis Bullock du parking, ils recollent à 2 points à 20 secondes de la fin et envoie Morris sur la ligne des lancers. Marcus ne tremblera pas et fera 2/2, ce qui donnera 2 possessions d’avance. Et après un gros 3 points de Ish Smith, c’est au tour de Jayson Tatum d’aller sur la ligne. Le sophomore ne tremble pas et fait lui aussi 2/2. 3 points d’écart et 7 secondes à jouer, tout est encore possible. Sauf que les Pistons perdent stupidement la balle sur la remise en jeu et Marcus Smart ne se fait pas prier pour leur voler. Kyrie obtient une faute et fera lui aussi 2/2 pour donner 5 points d’avance et clore le match.
Les Celtics auront été meilleurs dans le clutch time et les Pistons peuvent se mordre les doigts. Car il y avait la place pour eux de gagner ce match. Ils pourront néanmoins se rattraper samedi à 18h à Philadelphie et Joel Embiid. Un match à ne pas rater, ne serait-ce que pour le duel Embiid-Drummond. Les Celtics recevront eux les Bucks vendredi. Une autre rencontre intéressant pour savoir qui de Kyrie Irving ou Giannis Antetokounmpo est le meilleur joueur de l’Est.
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