On peut clairement dire que Oscar Robertson est le père spirituel de Russell Westbrook. Des triple-doubles à en perdre la raison et Russ peut compter sur lui pour le défendre. Après le brotherhood, c’est le fatherhood qui domine le temps d’un instant en NBA.
Oscar Robertson était une machine à statistiques. 6 saisons à 30 points ou plus et une saison à un triple-double de moyenne. Il aurait pu en avoir 3, mais il échoua à 0.1 rebond, 0.5 passe et 0.3 passe, sur 3 saisons différentes. Il fait partie de ces gars qui ont été capables d’aligner des triple-doubles de moyenne. En réalité, il n’y a eu que lui et Brodie à avoir réussi cette prouesse, à contrario le natif de Los Angeles l’a fait pendant 4 saisons (4 fois sur les 5 dernières saisons). Il sait ce que c’est d’être jugé pour n’avoir pas gagné de titre, Oscar Robertson a attendu une décennie avant d’en remporter un :
«Je pense que [la critique de ne pas gagner] se produit avec de grands basketteurs, comme Westbrook et moi-même. J’étais avec Cincinnati pendant de nombreuses années, mais nous n’avons jamais fait de trades notables pour obtenir de meilleurs joueurs. Si vous regardez en arrière dans l’histoire du basketball – et je le dis toujours aux gens – chaque équipe qui a remporté un championnat a fait des trades clés.
Boston a eu Bill Russell. Red Auerbach était très astucieux pour faire venir les starters plus vieux et les faire démarrer sur le banc. J’espère qu’il comprendra. Je pense qu’il fait partie de l’élite des arrières, et je trouve ridicule que certains journalistes sportifs le critiquent parce qu’il n’a pas remporté de titre. Les joueurs ne gagnent pas de titre par eux-mêmes. Vous devez avoir une bonne gestion. Vous devez être avec le bon groupe de joueurs. »
Lebron James gagne, Kobe Bryant gagne, Michael Jordan gagne, Shaq gagne, Tim Duncan gagne. Ils gagnent car ils ont eu l’élite de l’élite dans leur équipe, sur le terrain ou sur le banc. Lebron a eu le 3ème meilleur arrière, Shaq a eu le 2ème meilleur arrière, Kobe a eu le pivot le plus dominateur de l’histoire. On peut réécrire cette phrase avec de nombreux joueurs, dans différentes catégories et toutes époques confondues. Ce que font les Steph Curry et compagnie semble si facile, mais il faut que les planètes soient alignées pour atteindre le sommet final. Et difficile de comprendre les « stat padding » ou « c’est un looser », sachant que Russ fait gagner 75% de ses matchs quand il réalise un triple-double, ou alors qu’il est un des meilleurs joueurs de l’histoire. Apprécions la grandeur des joueurs comme le dit si bien Oscar Robertson.
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