Stephen Curry nous avait inquiété dernièrement mais cette nuit, il a fait ce pourquoi il est payé tous les jours. Une bonne rencontre de sa part, qui est aussi dû à une solide prestation de son équipe. C’est le genre de rencontre sur laquelle Steve Kerr peut construire un collectif.
Le match était-il parfait ? Absolument pas. Mais pour l’instant, même à Chicago, on avait vu pratiquement rien de positif dans le fond de jeu. Steve Kerr a sa culture et son plan de jeu bien à lui. Stephen Curry devait souvent se forcer pour inscrire ses points mais le temps de quelques actions, il a réussi à enfin se mettre dedans et en général quand le double MVP plante à 3 points avec efficacité, l’équipe d’en face ne peut pas faire grand chose. Lorsque les Warriors retrouvent leur basket, cela coïncide avec le coup de chaud du meneur, et ce n’est pas une coïncidence. On a forcément une pensée envers Killian Hayes, qui s’est fait allumer pour son premier back to back et le pauvre n’a eu que peu d’impact. 0 point et une cheville foulée. C’est en seconde mi-temps qu’on peut voir Stephen Curry aligner les shoots en sortie d’écran avec classe, après une bonne circulation du ballon. On le voit sur son visage, il adore quand la balle bouge, que tout le monde participe et sait que de cette manière, tout le monde apportera et donc tout le monde se bougera. Sa ligne de stats est plutôt soignée : 31 points à 9/17 au shoot dont 5/9 à 3 points, 5 rebonds et 8 passes décisives.
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Une petite anecdote pour le fun. La dernière fois que Stephen Curry avait réussi à atteindre les 50% de la ligne des 7.23 mètres, c’était contre Seth Curry lors du game 1 des finales de conférence. 15 mai 2019… Collectivement, ses deux coéquipiers Andrew Wiggins et Kelly Oubre Jr ont été bons. Le premier cité termine à 27 points. Il attaque la raquette, choisit ses spots et prend même feu à 3 points. Son 4ème quart-temps a d’ailleurs été prolifique pour aider à faire le break. Le deuxième a été dans son registre. Malgré son panier à 3 points rentré, il a été encore maladroit de loin. Mais sa faculté à tout donner, défendre dur et bien pénétrer dans la raquette, lui permet d’être efficace et surtout une énergie largement contagieuse. Il y a encore du travail mais Kelly Oubre Jr finit à 14 points. Et que dire du match de James Wiseman qui apporte enfin une présence intérieure et par conséquent des paniers faciles. Detroit ne démérite pas pour autant. Les Pistons auraient même pu y croire dans le 3ème quart-temps, avec un super passage jusqu’à même passer devant. Le trio Derrick Rose – Jerami Grant – Josh Jackson tient le match, surtout qu’il faut faire sans Blake Griffin, de nouveau blessé. Mais en fin de rencontre, les Dubs étaient si chauds que le hero ball avec Derrick Rose n’aura pas suffi à arracher la victoire.
Plus de séquence collective, moins de grigris. Voilà ce qu’on demande concrètement à Golden State et en deuxième mi-temps, les hommes de Kerr ont prouvé pouvoir le faire. Il faut maintenant de la continuité.
La possession tragique de Killian Hayes : soirée cauchemar entre blessure et contre performance