Quand le King s’est blessé lors du Christmas Day face aux Warriors on s’est tous douté que les semaines à venir seraient compliquées pour les Lakers. Une vingtaine de jours plus tard, le constat est bien plus inquiétant encore.
Trois victoires et sept défaites, c’est le bilan des Lakers depuis que LeBron James est à l’infirmerie. Un bilan vilain pour une franchise qui visait le top 5 de la conférence Ouest il y a encore moins d’un mois. Si l’absence du meilleur joueur au monde pèse logiquement, ce n’est pas la seule à déplorer à Los Angeles. En effet, Rajon Rondo est lui aussi mis sur la touche en raison d’une opération à la main. Le souci, c’est qu’il forme à la base un des duos les plus redoutables en terme de leadership, QI basket et à la création de toute la NBA, et que sans eux, c’est le vide total dans l’équipe. Il suffit de voir l’impact d’un Ivica Zubac avec ou sans eux pour s’en rendre compte.
Certes, Lonzo Ball a de réelles qualités à la création, Lance Stephenson lâche quelques grosses passes par séquences et Brandon Ingram peut se montrer létal sur isolation, mais ça reste très insuffisant pour remporter des matchs. Surtout, en dehors de la réalité du terrain, c’est une énorme part de la communication d’équipe qui se retrouve sur le banc avec Rondo et James.
» Il y a un vide à combler. LeBron et Rondo sont certainement deux des plus grands leaders de la ligue. Sans eux, on perd les deux joueurs qui parlent le plus sur le terrain. C’est nouveau pour Brandon, Kuz, moi et probablement pour la plupart d’entre nous. » Lonzo Ball via ESPN
Malheureusement, la jeunesse Angelinos n’est pas réputée pour être bien bavarde. On en viendrait presque à regretter que Lonzo ne soit pas aussi bavard que son insupportable de père, lui qui cite Kawhi Leonard comme style de leader qu’il souhaiterait incarner. Mais comme il le dit si bien, avant de vouloir parler, il faut d’abord prouver sur le terrain, et ce n’est clairement pas ce qu’ils sont en train de faire en ce moment. Ingram et Ball sont bien trop inconstants pour jouer les leaders indiscutables. Même Kuzma, performant encore ces derniers temps, est plutôt du genre taiseux.