99% des personnes auraient sans doute abandonné. Pas Jimmy Butler. Il fait partie des miraculés de la vie mais pour avoir du succès, la nouvelle star de Miami a dû bosser encore et encore et encore, notamment durant ce fameux été 2014.
Oui, beaucoup auraient abandonné ? Le pote de Dwyane Wade est un ancien sdf, rappelons le mais aujourd’hui, retour à sa période Chicago. Saison 2013-2014, Jimmy Buckets commence à se faire un nom. Le joueur est connu de tous dans la ligue, même s’il n’est pas encore une star. Il est pour l’instant un stoppeur défensif, qui peut faire deux, trois trucs en attaque, mais certainement pas être un go to guy. Pourtant, il sait qu’avec la situation de Derrick Rose, il peut devenir « The Man » dans cette équipe. Le garçon est tellement déterminé, qu’il part louer une maison avec des amis et coupent internet durant cet été, pour ne penser que basket, basket et encore basket. Il voulait néanmoins avoir un été « cool », car il sortait d’une saison compliquée physiquement, avec Thibodeau le prenant pour superman : «j’étais blessé, je bougeais lentement, j’étais plus lourd.»
Durant l’exercice 2013-2014, il est vraiment un starter dans son équipe, pendant la totalité des matchs (67) et il assure plutôt en tant que joueur de complément : 13.1 points, 4.9 rebonds et 2.6 passes, en shootant à moins de 40% et moins de 30% à 3 points. Pourtant une 3ème saison, et en tant que 30ème choix de la draft 2011 mais surtout un gars qui ne jouait pratiquement pas pendant sa 1ère saison, c’est plutôt pas mal mais le natif du Texas veut plus, beaucoup plus :
«Chaque fois que nous nous ennuyions, tout ce que nous faisions était d’aller au gymnase. Nous mangions, dormions et allions au gymnase. Nous y allions trois fois par jour parce que nous n’avions rien d’autre à faire. Nous étions assis sur le canapé, nous nous regardions, disant: « Qu’est-ce qu’on va faire toute la journée? »»
Avec un Derrick Rose out toute la saison ou presque (10 matchs), il a su se montrer mais la saison 2014-2015 sera de tout un autre acabit. Jimmy Butler prouve être construit différemment que les autres. Chicago gagne presque 10 matchs de plus, mais surtout, l’ancien pensionnaire de Marquette devient la superstar de son équipe, délestée de plusieurs kilos : 20 points, 5.8 rebonds et 3.3 passes. Pourtant, Pau Gasol a été recruté, Derrick Rose est de retour, avec un peu plus de 50 matchs mais il y a bien un nouveau boss en ville. Après avoir été éliminé au 1er tour par Washington la saison passée, les Bulls dégagent Milwaukee en 6 matchs. Au second tour, la bande de Thibodeau affronte les Cavs de Lebron James et se font sortir. Là encore, 6 matchs et le holdup n’était pas loin. D-Rose a bien croqué le ballon mais Jimmy Butler assume en attaque dans cette série (21 points). Lebron James tourne à 26 points par match et shoote à moins de 40%. Quand on a Jimmy Butler sur le dos, c’est on ne peut plus normal. Cette saison et cette post-season, serviront de point d’encrage pour la confiance de Jimmy Butler, qui continue de s’entraîner, parfois en pleine nuit et montre qu’il est un boss de la ligue. S’il veut passer à un autre stade de sa carrière, il devra guider les jeunes Heatles vers le sommet.