Dans un match plaisant à regarder, loin des bouillies habituelles des débuts de saison, les canadiens ont su tirer profit de leur expérience de champion -quel plaisir d’écrire ça- pour venir à bout de la jeune mais prometteuse équipe des Pelicans.
Alvin Gentry avait fait des choix forts pour son 5 majeur. Avec la blessure de Zion, l’équipe se retrouvait sans vrai poste 4 backup. C’est donc Brandon Ingram qui débutait le match avec pour match-up Pascal Siakam. Un choix qui s’avère payant étant donné que ce sont bien les Pelicans qui rentrent le mieux dans leur match. Après un premier panier de Derrick Favors sur une claquette, ce sont les tirs à trois points, trois consécutifs, qui permettent aux Pels de mener 13-4. Mais la machine Raptors se met finalement en route et passe un 14-2 aux joueurs d’Alvin Gentry. Siakam est mis en avant et n’hésite pas à un peu forcer pour montrer qu’il est prêt à devenir le leader de cette équipe. Pas de quoi s’inquiéter néanmoins puisque c’est bien la Nouvelle-Orléans qui termine le mieux le quart-temps et mène 30-27.
Une tendance s’installe au deuxième quart-temps et sera constante durant tout le match : le banc des Pelicans est bien plus performant que celui des Raptors. A la mi-temps, la seconde unit menée par Nicolo Melli -9 points à 3/3 du parking sur la période- est à 25 points contre 0 pour celle des hommes de Nick Nurse. Heureusement pour Toronto, les pertes de balles se multiplient côté Pelicans et le duo Siakam-VanVleet en profite pour recoller à 5 petits points à la mi-temps.
Au retour des vestiaires, les deux équipes vivent sur leurs individualités. Toujours les mêmes pour les canadiens, l’axe Siakam-VanVleet -34 points, 18 rebonds pour le premier, 34 points, 5 rebonds et 7 assists pour le second. Côté New Orleans c’est l’ancien Laker Brandon Ingram -22 points, 5 rebonds et 5 passes- qui assure le service. Et quand c’est au tour des bancs d’entrer en jeu, on retrouve également les mêmes qu’en première mi-temps. Nicolo Melli porte les siens et finit à 14 points, bien assisté par Josh Hart et ses 15 points. Seule différence avec la première période, le banc canadien s’est réveillé à l’instar de Serge Ibaka qui guide les siens avec 15 points. A noter aussi l’apport de Terence Davis, rookie undrafté passé par la Summer League des Nuggets qui a joué pas moins de 15 minutes.
On se retrouve donc à 5 minutes du terme à égalité. Les cadres de Toronto que sont Lowry et Gasol vont alors péter les plombs sans réelle raison et pendre deux techniques coup sur coup. Ajoutez à cela un and-one de Jahlil Okafor et un tir du parking de Frank Jackson et un petit écart est déjà fait. Les Raptors décident alors de filer la gonfle à Pascal Siakam qui, même s’il est un peu maladroit -11 sur 26 aux tirs- assume son nouveau rôle en saurant 5 points pour recoller au score. De l’autre côté c’est Hart qui score à trois points et force Nick Nurse à prendre temps-mort et dessiner un super système pour une réponse immédiate de VanVleet dans le corner. A 50 secondes de la fin, le match se termine pour Siakam qui, sur une faute offensive, est exclu pour 6 fautes. A -2 à cause d’un long mid-range de JJ Redick, on se dit que ce sera compliqué pour les Raptors. C’est sans compter sur deux défenses héroïques d’OG Anunoby qui permet à Lowry de recoller à égalité depuis la ligne des lancers. 9 secondes à jouer, balle Raptors pour la gagne, tout est possible. Mais le système mis en place est raté et Norman Powell se prend pour Damian Lillard. Seul problème, l’arrière n’est pas Dame Dolla. Son tir de 10 mètres au buzzer est manqué. Direction les prolongations.
Powell se rattrape dès le début des prolongations ensuite en servant sur un plateau Marc Gasol pour un panier facile mais qui sera très vite rendu par Redick. Mais Gasol n’en a pas fini et inscrit un and-one sur l’action suivante. Les Pelicans n’abdiquent pas et Holiday remet les pendules à zéro. Egalité, un peu plus de 2 minutes à jouer. Lowry provoque trois lancers et en rentre 2 puis après un stop, c’est Fred VanVleet qui inscrit un nouveau tir du parking. +5 Raptors, 1 minute 30 à jouer. La défense est encore plus étouffant et après un nouveau ballon gagné, c’est Lowry -tout un symbole- qui tuera le match d’un dagger à trois points alors qu’il était à 2/10 jusque là du parking. Le airball de Melli sur la possession suivante ne changera rien. Les Raptors l’emportent sur le score 130 à 122.
Quel plaisir de retrouver la NBA ! Et encore plus quand le jeu proposé est d’aussi bonne qualité. On peut saluer les coaches qui ont déjà réussi à inculquer de vrais principes de jeu leurs équipes respectives. Et on peut remercier les deux équipes de n’avoir jamais abdiquées et de nous avoir déjà forcé à faire une nuit très courte dès le prochain match. Allez, plus que 81 !
Nouvelle superstar d’ESPN, l’histoire incroyable de Malika Andrews
L’incident d’une vie : Marcus Smart a failli se faire fumer par un gangster des Bloods
