Le bulletin de Kyrie Irving : c’est un 5/10 pour un joueur qui a promis sans rien assumer ou presque derrière

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Alors que la saison se termine, l’équipe TDD a décidé de revenir sur les 5 meilleurs joueurs de chaque équipe. Histoire de se pré-chauffer avant d’attaquer le bilan collectif et bien sûr vous permettre d’occuper vos esprits durant le mois de mai et juin..

Sur un fond de Kehlani, on s’attaque à Kyrie Irving et les nouvelles ne sont pas bonnes. Pourtant, tous les feux étaient censés être au vert pour attaquer la saison et se battre pour gagner le titre ou au minimum aller en finale. Mais personne n’avait pensé que Kawhi Leonard serait transféré à Toronto durant l’été, que Philadelphie se renforcerait et que Milwaukee serait aussi fort, à tel point que l’équipe de coach Bud sera le bourreau des Celtics.

Fallait-il voir un signe quand on étudie le début de saison de Kyrie Irving ? La star a annoncé qu’il prolongerait à Boston l’été prochain et toute la pression médiatique a fini par lui pesé jour après jour, semaine après semaine, mois après mois. Une erreur qu’il ne commettra sans doute plus à l’avenir. Lors de son premier mois de compétition, lui et son afro ne tournaient qu’à 16.4 points par match. Une ligne de stats honteuse pour un gars qui est surnommé « Uncle Drew ». Mais il y avait une raison à ça à l’époque. Le numéro 11 de Boston ne prenait pas beaucoup de shoots et voulait absolument que tout le monde soit dans un bon rythme. Cela ne le dérangeait pas, avant de passer la seconde par la suite.

Le mois de novembre est arrivé et après être passé chez son coiffeur GTA pour remettre les contours en place, Kyrie Irving a tout cassé sur son passage : 25.2 points à 50.5% au shoot et 6.6 passes. Le vrai Kyrie était de retour entre playmaking, clutchittude et pourcentage de folie. C’est un certain soir de 16 novembre que Uncle Drew a cassé la baraque. Dans un choc face à Toronto, il a claqué 43 points avec la victoire en prolongation. Il avait absolument tout fait ce soir là mais personne ne savait encore qu’il ne ferait pas un meilleur match de la saison. Kyrie est bon, pas Boston. Les Celtics n’arrivent pas à aligner les victoires et leur star commence à beaucoup parler en conférence de presse. 

Le mois de décembre sera similairement pareil et les blessés sont toujours aussi présents. Son équipe n’arrive pas à monter en puissance pour être considéré comme un candidat au titre et surtout la défense qui faisait leur force l’année auparavant, semble avoir totalement disparu. Ironiquement, Kyrie défend plutôt bien mais le collectif n’est pas à la hauteur. Parmi ses gros cartons, celui contre Philadelphie à Noël (40 points), restera l’un de ses plus beaux chef d’oeuvre de la saison. Un mois de décembre qui présageait le pire pour la suite.

Le mois de janvier se passe plutôt bien, le mois de février encore mieux mais c’est le moment où tout va déraper pour les Celtics mais surtout Kyrie Irving. Il réalise son meilleur mois (25.7 points) mais un road-trip va tuer l’osmose de l’équipe. Pourtant sur 7 victoires de suite, deux défaites en floride font mal, et contre Orlando, il n’aura pas la balle de match entre les mains. Il se lâche en conférence de presse :

« Contre les mauvaises équipes, enfin les équipes qui n’ont pas les meilleurs bilans, la pression n’est pas la même. Et à côté il y a des équipes plus dures, qui se servent beaucoup des « scouting report », c’est presque comme des rencontres de playoffs. On n’est pas forcément habitué en saison régulière, d’autant plus en back-to-back quand c’est compliqué au niveau physique. C’est à ce moment-là qu’il faut se servir de sa tête, en posant des écrans un peu plus durs, en étant présents au rebond offensif, car les tirs ne rentrent pas autant. Il faut qu’on possède cette maturité à l’avenir. »

« C’est nouveau, c’est compliqué, c’est dur. Les jeunes ne savent pas ce que ça demande d’être une équipe qui vise le titre, ce que ça demande au quotidien. C’est dur aujourd’hui, mais qu’est-ce que vous pensez que ce sera quand on ira en Finale ? (…) On ne peut pas se satisfaire d’une cinquième place. Moi je ne peux pas. »

Deux déclarations qui n’ont que deux jours d’intervalles et elles feront très mal au vestiaire qui n’a pas bien encaissé. Plus tard, Kyrie fera son méa-culpa mais on sent déjà la cassure. Dans le même temps, il y a cet appel à Lebron James qu’il a rendu public concernant sa « jeunesse » et ses erreurs. Les erreurs que commettraient les joueurs de Boston. Là-aussi, le meneur semble vouloir faire passer un message aux siens…

Du mois de février jusqu’aux playoffs, Boston ne gagnera pas un match sur 2. Kyrie Irving plante beaucoup mais ne semble plus prendre de plaisir à l’image de son équipe. C’est à tel point qu’on entent plus parler de Kyrie en dehors que sur. Il faut se rendre compte que par deux fois, et en deux mois, Boston arrivera à enchaîner 4 défaites de suite. Avec son statut de free agent, il est questionné encore et encore et encore sur le sujet. A tel point qu’il rétorquera « redemandez moi le 1er juillet ». L’équipe déclare ouvertement ne plus prendre de plaisir et Kyrie ira même jusqu’à dire que personne ne peut battre les siens en 7 matchs. Il s’excusera même du fait de son leadersihp et dont la façon comment il a géré les choses.

Pendant les playoffs, la star est un si ce n’est deux ton en-dessous de ce qu’il nous avait habitué. Malgré le sweep, il joue un match sur 2 contre Indiana et manque cruellement de réussite avec à peine 40% au shoot. Face aux Bucks, hormis lors de son premier match, le numéro 11 de Boston se déchire et finira la série à 20 points à 35%. Pire encore, ses choix sont douteux et il semble ne plus rien à voir avec Boston. Il semble avoir la tête ailleurs et la saison qu’il a subi en tant que franchise player l’a plombé. Peut être un rituel obligé pour passer à un stade supérieur… Ou continuer à stagner.

Statistiquement, Kyrie Irving a été solide. En tant que leader, beaucoup moins et c’est dommage vu le talent du garçon. Il devait conduire son équipe au titre, il n’a pas réussi et il est peu de dire que les médias l’ont tué, comme s’il n’avait pas la carrure pour ce poste de franchise player.