Très attendus cette saison avec un effectif qui compte du talent sur chaque poste, les Bulls déçoivent, à l’image de certains de leurs leaders et de leur coach. Mais visiblement il faudra bien plus que des mauvais résultats pour ébranler la confiance de Zach LaVine…
Avec 9 victoires pour 17 défaites, Chicago est en deçà de ses objectifs de débuts de saison. Jim Boylen a l’air d’avoir perdu la confiance de son groupe et ses rotations sont plus qu’approximatives, avec des minutes qui semblent distribuées au hasard et une utilisation douteuse de ses jeunes talents comme Coby White, Lauri Markkanen ou encore Zach LaVine. Pendant que Markkanen sort enfin un peu la tête de l’eau après une première quinzaine de matchs absolument catastrophiques, LaVine s’est imposé comme le leader de cette équipe des Bulls, même s’il continue à se montrer inconstant. Ses choix ne sont pas forcément toujours bons, comme face aux Warriors où il a pris un tir très compliqué à longue-distance alors qu’il aurait pu utiliser des écrans de ses coéquipiers, son équipe n’ayant besoin que de 2 points pour accrocher la prolongations. Face aux Raptors il a inscrit 20 points en première mi-temps avant de finalement échouer dans toutes ses tentatives en sortant du vestiaire.
Mais à côté de ça, il peut aussi être capable d’énormes coups de chaud, comme lors de ce même match face aux Warriors, où il avait d’abord inscrit 21 points en seulement 7 minutes lors du 3ème quart-temps. Talentueux oui, mais quelle inconstance. Un détail qui l’agace, lui qui avait pris l’habitude d’être clutch l’an dernier et qui en ce moment est souvent décrié pour ses mauvais choix en fin de rencontre. Mais l’arrière ne se laisse pas abattre, LaVine sait qu’il faut continuer à tirer avec confiance et prendre chaque tir indépendamment des réussites ou échecs antérieurs. En attendant, il a toujours la confiance de ses coéquipiers, notamment Tomas Satoransky, et de son coach Jim Boylen, même si les deux hommes ne se sautent pas dans les bras en privé. Le meneur n’hésite d’ailleurs pas en déclarant que Zach LaVine est le meilleur joueur de l’équipe et qu’il est donc logique que les ballons lui reviennent en fin de match.
Avec 22.7 points par match (43.6% au tir dont 41.8% à 3-points), 4.4 rebonds et 4 passes par rencontre pour 32.5 minutes de temps de eu en moyenne, il est l’option offensive numéro une de son équipe sans trop de débats possibles aujourd’hui. Evidemment le constat est tout de suite plus douloureux lorsque l’on observe son impact défensif… Après avoir annoncé cet été qu’il comptait se mettre sérieusement à défendre, personne n’a été surpris de le voir finalement trainer les pieds et totalement plomber le rating défensif des Bulls quand il est sur le terrain. Pour autant, Zach LaVine déborde de confiance :
» Je ne me casse pas le cul pour être la deuxième ou troisième option. Je veux être une superstar, un des meilleurs joueurs de la ligue, c’est comme ça que je me vois. Je vais viser cet objectif et l’atteindre. C’est pour ça que je travaille si dur et sacrifie mon été, pas pour être un joueur NBA lambda. » Zach LaVine via The Athletic
Il est vrai que quand il ne poste pas des photos de son chien, Zach LaVine a réellement l’air d’être un vrai bosseur, surtout pendant l’été. On ne compte plus les vidéos où l’arrière montre ses différents workouts et son évolution offensive ces dernières années est assez remarquable, au point que son tir à mi-distance et à 3-points est désormais une vraie arme. Mais avec ses qualités athlétiques, beaucoup déplorent avec raison son absence totale d’investissement en défense, et il n’y a que peu de joueurs qui peuvent être considérés comme des superstars en étant aussi unidimensionnel. Même James Harden pénalise moins son équipe de ce côté du terrain, avec sa défense au poste très intéressante.
Etre motivé et faire de grandes déclarations c’est bien, les assumer ce serait encore mieux. S’il veut réellement prétendre à être le NUMERO UN d’une équipe qui viserait les playoffs, LaVine va devoir gagner en régularité, une constante indispensable des meilleurs joueurs de la NBA. Que ce soit dans ses choix et son QI basket tout comme en défense, il reste énormément de travail au numéro 8 de Chicago pour qu’ils soit considéré comme l’un des meilleurs. A lui de nous faire mentir désormais, et sur le terrain.