La nuit NBA fut bonne entre performances, des buzzers, des tomars ou encore des posters. Puis il y a eu la sortie de Karl-Anthony Towns, qui a forcément calmé tout le monde. Une déclaration glaçante, que la NBA devrait regarder d’un certain œil. Cela ressemble à un appel à l’aide.
Detroit peut regretter amèrement son match. 16 points inscrits dans le dernier quart-temps pour 31 points encaissés. Killian Hayes perd deux ballons de suite alors que son équipe avait une confortable avance, le momentum change de camp et les Wolves en profitent pour décrocher leur première victoire de la saison. D’Angelo Russell est clutch à souhait, même chose pour Karl-Anthony Towns. L’intérieur termine à 22 points, 11 rebonds, 7 passes décisives et une belle activité en défense. Mais c’est bien sûr sa conférence de presse qui a alerté le monde du ballon rond. Dans un premier temps, il déclare que peu importe à quel point son âme est meurtrie, KAT se battra pour ses coéquipiers. Difficile de rester insensible à ces paroles, puis plus en profondeur, il s’exprime sur son état d’esprit du moment, attention, ça fait mal :
« Tu sais quoi ? Je ne reconnais même pas la plupart de mes autres matchs et années que j’ai joués et comment je me sentais à l’époque.
Si j’étais honnête avec vous tous pendant une seconde, je veux dire, je ne me souviens pas ou ne m’en soucie pas vraiment. Je sais seulement que ce qui est arrivé le 13 avril. Parce ce que vous m’avez peut être vu sourire et tout, mais ce Karl est mort le 13 avril. Il ne reviendra jamais. Je ne connais pas ce mec. Vous me parlez physiquement mais mon âme a été tuée il y a longtemps. Je veux vraiment répondre à votre question. Je veux vraiment. Mais je sais seulement comment je me sentais le 13 avril. Dire que cela a été le cas jour après jour est probablement un euphémisme. Je pense que c’est plus moment par moment.
Je suis très malheureux comme je l’ai dit à la télé, j’ai mes enfants, ma nièce et neveu qui m’attendent à la maison. Ma soeur, qui a été avec moi, a toujours été la préférée de ma mère. Elle dit qu’elle ne l’était pas , c’était moi. Je pense que c’est elle. C’est juste une relation frère sœur. Je veux répondre à votre question mais cet homme dont vous parlez est mort le 13 avril ou avant, je ne le connais pas. Je ne me rappelle d’aucune partie de lui. »
Cette déclaration fait froid dans le dos. Karl-Anthony Towns est logiquement encore atteint mais le joueur ne semble plus avoir goût à la vie. On ne se remet jamais vraiment de la mort de sa mère, notamment aussi jeune et encore moins en perdant une grande partie de sa famille. Son message est brise cœur mais surtout il inquiète. Cette déclaration semble être un appel au secours et on espère que D’Angelo Russell, son meilleur ami, désormais avec lui, fera tout pour le soutenir, ce qu’il fait déjà merveilleusement bien. La franchise devra aussi avoir un grand rôle, pour l’accompagner non pas chaque semaine mais vraiment chaque jour. Il ne faut pas laisser tomber le joueur en ces temps difficiles. Quand on sait l’adorable jeune homme qu’est Karl-Anthony Towns, comment ne pas se sentir de mal…