
NBA – On l’avait presque oublié dans la rotation des Warriors, planqué quelque part sur le banc depuis le début des playoffs. Mais hier soir, pendant que Golden State sombrait sans Stephen Curry, Steve Kerr a rappelé un certain Jonathan Kuminga. Résultat : 18 points à 8/11 au tir, 5 rebonds, 26 minutes pleines d’envie et surtout, une déclaration d’après-match digne d’un joueur qui a faim.
« Dès que je suis entré, la confiance est simplement revenue. »
Il faut dire que le timing était parfait. Golden State, amorphe en début de match, avait besoin d’un électrochoc. Et qui d’autre que Jonathan Kuminga, resté dans l’ombre à regarder des vidéos, pour incarner ce sursaut d’orgueil ? Il a bondi sur l’occasion comme sur un rebond offensif. Et à défaut de sauver le match, il a remis son nom dans les petits papiers de Steve Kerr (ce qui, avouons-le, n’était pas gagné). Un peu rouillé ? Même pas. Il égale son record de points en playoffs… sans trembler. Tout ça, sans rythme et sans même demander la lumière.
Le sommet de son match ? Un dunk féroce sur Rudy Gobert, lancé comme une fusée sur les conseils de tonton Jimmy : « Jimmy m’a dit d’y aller. Dès qu’il a vu Gobert, il a juste dit “vas-y, vas-y !” Et là, je me suis dit : c’est le moment. Autant essayer de faire quelque chose de bien. » Résultat : un beau poster et une confiance à bloc. On est passé de “joueur de fond de banc” à « peut-être le facteur X » en une fraction de seconde. Pas mal pour un gars qui ne jouait presque plus au basket.
Kuminga a-t-il montré son vrai niveau ? Ou était-ce simplement un coup d’un soir ? Une chose est sûre : avec un Curry en civil pour encore quelques matchs, Jonathan Kuminga vient peut-être d’obtenir un peu plus de minutes, au moins pour le Game 3. Ajoutons ce Kuminga-là au niveau de Butler et Hield du Game 1 et ça peut dépanner quelques matchs sans Steph. C’est, en tout cas, tout le mal qu’on souhaite aux Warriors.
