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Jermaine O’Neal a haï Ron Artest pour ce qui s’est passé : on sent la passion mais aussi la compréhension dans le discours…

Quand on voit un jeune joueur de même pas 25 ans, devenir une fois, deux fois, trois fois All-Star, on a l’impression qu’il le sera toute sa vie. Jermaine O’Neal aurait pu être cette légende au poste 4 mais une chose changera à jamais son histoire, une bagarre qui est malheureusement connue de tous.

Si vous avez Netflix, vous êtes déjà au courant de quoi nous allons parler. Un documentaire est sorti pour évoquer le fameux « Malice at the palace ». A ce moment de sa carrière, Jermaine O’Neal s’apprête à rentrer dans la catégorie des superstars. L’année avant la bagarre, « J.O » est devant les Kobe Bryant, Shaquille O’Neal ou autre Jason Kidd pour le titre de MVP. Pour être précis, il est 3ème. Après être passé à 2 doigts de l’élimination contre les Nets en 7 matchs, Detroit arrive à taper Indiana pour aller en finale en 2004 et gagner le titre. Jermaine O’Neal continue de progresser et s’il avait joué tous les matchs, il allait vraiment rentrer dans une autre galaxie, celle de l’élite des joueurs NBA. Défendre, dunker, shooter à 4/5 mètres, montrer l’exemple, il savait tout faire. L’année de la bagarre, Jermaine tourne à plus de 24 points par match. Les Pacers commencent la saison avec 4 victoires de suite, leur bilan sera de 7 victoires et 2 défaites avant cette nuit cauchemardesque. En prenant compte des années précédentes, le début tonitruant en 2004, difficile de ne pas les voir champions ou au moins en finale. Jermaine O’Neal aura beau être All-Star, jusqu’en 2007 son équipe ne sera plus aussi solide et plus encore, les blessures s’enchaînent. Le début de la fin avait commencé pour l’ancien intérieur de Portland :

« Mec, c’était quelque chose qui était indispensable. Nous aurions aimé tous savoir à l’époque ce que nous savons maintenant – quand nous avions 23, 24 ans. Je suis passé par un processus à Portland où c’était  se battre, se battre, se battre, se battre, se battre pour tout, pour chaque centimètre, chaque minute. Je ne jouais pas, alors je devais continuer à montrer ma valeur. J’ai vécu ça pendant quatre ans. Grâce à ce processus, je suis allé à deux finales de conférence, n’est-ce pas ? Alors je l’ai vu, j’ai compris ce qu’il fallait faire et ne pas faire. Donc, j’avais l’impression que quand je suis parti là-bas, il ne s’agissait que d’une chose : Gagner, gagner, gagner, gagner. Montrez simplement aux gens qui vous êtes. Parce que je me suis senti offensé pendant quatre années consécutives en n’obtenant pas une opportunité constante. Alors, quand je suis arrivé [dans l’Indiana], c’était comme si je n’essayais pas vraiment de ne rien entendre, mais « Hé, venons ici et travaillons. » Et j’étais jeune, j’avais 24 ans. Je ne connaissais rien à la santé mentale. Vous le savez comme je le sais, si vous parliez de santé mentale à l’époque, c’était dévastateur pour vous, car personne n’en avait été informé. Si vous entendiez que quelqu’un a besoin d’aide en matière de santé mentale, vous diriez : « Oh, il est fou. »

Si Reggie Miller avait filé les clés de la franchise à Jermaine O’Neal, ce dernier ne s’entendait pas mais alors pas du tout avec Ron Artest. Encore aujourd’hui, la réconciliation n’est pas dans les tuyaux. Quand ils ont enregistré pour Netflix, c’était un peu comme The Last Dance avec Michael Jordan et Isiah Thomas. Les deux anciens Pacers ne se sont jamais croisés. Déjà pas meilleurs amis du monde à l’époque, cela a empiré quand Ron Artest a demandé son transfert après la bagarre. Cela s’est même transformé en haine puisque le most improved player 2002 est dégoûté quand Ron Artest gagne le titre aux côtés de Kobe Bryant en 2010. Cette bagarre aura vraiment changé la trajectoire de nombreux joueurs, surtout chez les Pacers. Les deux équipes jouaient dur, mais ne se détestaient pas et ce malheureux incident n’a pu être contrôlé :

« J’étais tellement en colère contre lui, je ne voulais rien voir, rien entendre,  Comme, quand j’ai fait le doc, j’ai dit : « Je n’étais pas content qu’il ait  gagné ce championnat ! J’étais fou : « Après ce qu’il a fait avec nous, pourquoi aurait-il pu gagner et je n’en ai pas? » Même à ce moment-là, je n’étais pas assez mature pour comprendre ce qu’était cet homme traversait. »

Si le désormais nommé Metta World Peace a fait la paix avec celui à qui il met une patate, pourquoi pas avec Jermaine O’Neal ? Le temps a passé et il n’y a rien de pire pour un sportif que de ruminer son passé…

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