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Jaylen Brown se remémore la leçon de motivation de Billy Donovan : « J’étais tellement en colère que je pleurais »

Source de l'image : Greg M. Cooper/USA TODAY Sports Images.

Désormais épanoui, de plus en plus impliqué au sein de la NBA et venant tout juste d’être nommé vice président du syndicat des joueurs de la Ligue (la NBPA), Jaylen Brown n’a pas toujours été le jeune homme responsable qu’il est aujourd’hui. Auparavant très sûr de lui voire prétentieux, l’arrière des Celtics avait été remis en place par Billy Donovan, sans aucun doute l’un des tournants de sa jeune carrière.

Jaylen Brown, 23 ans, s’inscrit déjà comme l’un des joueurs les plus importants des Boston Celtics. Avant l’arrêt de la NBA, le polyvalent joueur disputait sa meilleure saison en carrière, tournant à 20,4 points à 49% au tir dont 38,1% à trois points, 6,4 rebonds et 2,2 passes de moyenne. Ultra confiant en ses capacités et ardu de travail, l’arrière forme un duo plus qu’intéressant avec Jayson Tatum. Cependant, Brown n’a pas toujours été aussi travailleur. En effet, le jeune Celtic a révélé une anecdote concernant Billy Donovan lui ayant grandement servi pour s’améliorer en tant que basketteur mais surtout en tant qu’homme.

Comme l’a rapporté Mark Murphy du Boston Herald, lors d’une conférence Zoom organisée avec les étudiants de l’université de UMass, Brown est revenu sur ce que lui avait dit l’actuel entraîneur du Thunder d’Oklahoma City. Alors âgé de 17 ans et coaché par ce dernier lorsqu’il était en sélection -18 ans, le natif de Géorgie était benché malgré son réel talent :

« J’ai joué dans cette équipe et j’étais l’un des meilleurs joueurs – voire probablement le meilleur joueur. Pour une raison quelconque, il (Billy Donovan) ne me faisais pas jouer, et j’essayais de comprendre, parce que je tuais tout le monde à l’entraînement. Nous battions tout le monde de 50 points, donc ça n’avait pas d’importance, nous allions gagner la médaille d’or. Mais je voulais quand même jouer. Je m’en fichais. Je ne voulais pas regarder les autres. Je voulais jouer. »

Au moment de donner les explications de son faible temps de jeu à son joueur, Donovan n’a pas été tendre avec Brown :

« Il m’a dit qu’il ne me faisait pas jouer parce que je ne jouais pas assez dur. J’ai dit : « Comment ça, j’ai mangé tout le monde ». Et il m’a dit tu ne seras dans la ligue que pendant trois ans parce que tu ne joues pas assez dur. »

Touché par la remarque de son sélectionneur, le joueur drafté en 2016 par l’institution Bostonienne n’a pu cacher ses émotions :

« Et tout de suite, j’ai été ému. J’avais 17 ans. Je me suis dit : « Que veut-il dire ? Je suis le meilleur joueur ici. Je bats tout le monde ». J’étais tellement en colère que je pleurais. Mais je pense que Billy Donovan a eu un grand impact sur ma conduite, c’est sûr. Je suis en NBA maintenant, et j’espère qu’il me reste encore quelques années à y vivre, alors on verra bien. »

À l’époque irrité par le message véhiculé par son coach, Brown a au fil du temps compris pourquoi ce dernier l’avait piqué de cette façon :

« Ce qu’il voulait dire par là, je l’ai compris en vieillissant, c’est que je ne jouais pas au maximum de mon potentiel. J’étais probablement le meilleur joueur de cette équipe, mais je ne m’appliquais pas du mieux que je pouvais. J’utilisais mon talent pour battre les gens, et j’aurais travailler plus qu’eux aussi. Je m’en suis rendu compte en quelque sorte en vieillissant, et j’ai réalisé ce que cela signifiait vraiment, découvrant qui je suis et ce qu’est la vie. Tout le monde a du talent, mais le talent ne vous mènera pas loin. (…) J’apprécie le message qu’il a délivré et j’y pense encore aujourd’hui, parce que ce message a modifié mon éthique du travail.« 

Pour conclure, avant de quitter les étudiants de l’université du Massachusetts, Brown a souhaité conclure en adaptant son histoire à celles de chacun :

« La confiance fait tout, et cela ne s’applique pas seulement au basket-ball. Croyez-y, et vous le verrez. La vraie confiance vient du travail et de l’effort supplémentaire. C’est ce qui vous donne confiance, en travaillant, et non pas en étant arrogant ou en ayant une fausse confiance, en vous promenant comme si vous étiez le meilleur. Il faut avoir une confiance de type Kobe Bryant, du genre « je travaille plus que toi ». »

Jeune talent très voire trop sûr de lui et assez prétentieux, Jaylen Brown a évolué positivement pour devenir plus travailleur et à l’écoute. Déjà l’un des éléments majeurs des Celtics de par son talent mais aussi sa polyvalence, il s’inscrit largement dans le présent et le futur de la NBA.

 

 

 

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