On ne le dira jamais assez, les lancers, c’est une histoire de routine avant tout de chose. Peu importe la mécanique, il faut répéter inlassablement son geste, sa posture, pour devenir imperfectible. Pour Candace Parker ? Rien de plus simple, chanter du Jay-Z !
Avant de rentrer dans les détails, il faut comprendre pourquoi la routine est importante aux lancers. Sans lancer de grands dictons, c’est vraiment une lutte personnelle. La psychologie prend une grande place. Gérer l’adversité quand elle est là, la pression, le rythme, la fatigue, cela parait simple mais ça ne l’est pas. Des shooteurs fous comme Baron Davis, Bruce Bowen, étaient flingués aux lancers et balançaient pourtant de la ligne à 3 points, tels des snipers. Et des shooteurs horribles à 3 points comme Grant Hill, étaient bons. La question logique à se poser est de savoir pourquoi ? Lors d’une action de jeu, le shooteur n’a pas de rituel, il a un rythme à prendre, il ne réfléchit pas, c’est automatique. La routine aux lancers permet d’être bien dans son corps, équilibré sur ses appuis, avoir un feeling avec le cuir, tout simplement se calmer et ne pas réfléchir. Le truc de Candace Parker ? Chanter le classique « Song Cry » de Jay-z comme elle le raconte dans le podcast de Shaquille O’Neal :
« Je ne shootais pas bien aux lancers en début de carrière et j’ai vu un psychologue du sport. Parce que ce n’est pas quelque chose que je ne pouvais pas faire. C’était quelque chose… Comme un blocage. Tu commences à faire ton geste et tu commences à te parler à toi même différemment ou peu importe. Le psychologue du sport m’a dit de chanter sur la ligne des lancers. Une sorte mécanique musculaire. Et encore aujourd’hui, je chante Song Cry sur la ligne des lancers. Je shoote à 80% maintenant. Check les stats, scoreboard don’t lie. »
What makes a good free throw routine? 🤔@Candace_Parker talks how “Song Cry” helped improve her free throws on #TheBigPodcast: https://t.co/0xkrg7t2eU pic.twitter.com/FaLm20OHHv
— NBA on TNT (@NBAonTNT) July 15, 2021
Le débat basique est assez intéressant puisqu’il s’agissait de Giannis Antetokounmpo. Dans le podcast, ils le chambrent d’ailleurs un peu : « Il pourrait chanter tout un album » (en référence à la routine de CP). Mais là où ils visent juste, c’est que Giannis réfléchit bien trop et on sent même un peu de stress à sa respiration. Ce n’est pas le plus grand shooteur du monde, mais il a un petit toucher, il y a forcément matière à travailler. A travers les années, les routines aux lancers sont légions. Nick Van Exel shootait un mètre derrière la ligne, Gilbert Arenas faisait un tour au ballon, Richard Hamilton dribblait sur le côté et on en passe et des meilleurs. Chacun à son truc et dans l’extrait du podcast on peut voir à quel point Shaquille O’Neal est sceptique et qu’il aurait peut être aimé tester ce grigri quand il était joueur.
Cette histoire rappelle celle de Dwight Howard, qui lui chantait Beyoncé. La légende du Magic était d’ailleurs très bon à l’entraînement où il frôlait les 80% mais moins performant en match. Comme quoi, chacun sa tactique !