De par son transfert, James Harden a été l’un des grands artisans de la saison. Parti rejoindre une équipe déjà composée de deux superstars, le titre leur semblait promis selon certains pendant que d’autres prévoyaient un échec avec autant d’égos. Et pourtant, aucune de ces théories ne s’est révélée juste.
Lorsque Twitter a explosé en début de saison pour nous annoncer le transfert de James Harden aux Nets, la première remarque a été de traiter Brooklyn de superteam. La deuxième était de savoir comment cette équipe, réunissant trois superstars, allait fonctionner. Et au final, on a pas pu tant voir que ça parce Kevin Durant, Kyrie Irving et James Harden ont rarement été sur le parquet ensemble. Malgré tout, sur ce qu’on a vu, c’est assez prometteur.
Car effectivement, les trois joueurs se connaissent bien, et ont déjà connu un rôle similaire par le passé. KD en patron, comme à OKC, Uncle Drew en lieutenant type électron libre comme à Cleveland, et enfin James Harden en meneur d’un cinq, comme à OKC lorsqu’il était sixième homme. Et ça a donné 24.6 points, 10.9 passes et 8.5 rebonds de moyenne. Pour The Beard, passer du scoreur fou à Houston au gestionnaire à Brooklyn, ça n’a pas forcément changé son style de jeu.
Il n’y a pas eu vraiment d’ajustement. Je joue toujours de la même manière, mais maintenant, je n’ai plus besoin de shooter autant. Pour être honnête, c’est le meilleur style pour moi. Kevin [Durant] et Kyrie [Irving] peuvent toujours aller chercher un panier, et moi, en tant que playmaker, je pense à la manière dont je vais impliquer les shooteurs, dont les intérieurs vont toucher la balle, dont je vais créer des shoots ouverts. Mon objectif principal est d’essayer d’impliquer tout le monde et que chaque gars ait un impact sur le match.
Seulement voilà, les Nets ont rarement été au complet en saison régulière…et ce fut la même chose en playoffs. Un coup Kyrie Irving, puis James Harden, Brooklyn n’a pas été gâté par les blessures. C’est pourquoi le MVP 2018 estime que si l’on prend le contexte en compte, ce fut une saison plutôt bonne, et c’est compréhensible. Or, la pression est désormais maximale sur les épaules des Nets, car l’ancienne star des Rockets affirme que lui et ses coéquipiers sont imbattables, s’ils sont en bonne santé.
La saison était plutôt bonne compte-tenu de l’adversité à laquelle nous avions dû faire face. J’ai été transféré en cours de saison, Durant a manqué presque trois mois de la saison, il y a eu les protocoles Covid-19, Irving a lui aussi été absent longtemps. Malgré tout ça, on était à deux doigts de jouer la finale de conférence. Au complet, personne peut nous battre.
A deux doigts, ou plutôt à deux orteils. Mais pour être champion, il faut aussi être à 100%, savoir gérer son corps en régulière, faire parfois du load management….et James Harden peut s’en prendre qu’à lui-même. The Beard est peut-être revenu trop tôt en fin de saison alors qu’un peu plus de repos aurait probablement été nécessaire, même s’il fallait rater le premier tour des playoffs.