Ce n’est un secret pour personne, Gregg Popovich n’est pas un grand fan du tir à 3-points. Mais dans une NBA moderne où les équipes vivent et meurent avec, le technicien a dû s’adapter et il est aujourd’hui le premier à valider la récente transformation de LaMarcus Aldridge.
Au passage, rappelons que même le légendaire Phil Jackson détestait le tir extérieur, au point d’annoncer qu’une équipe bâtie autour ne pourrait jamais remporter un titre… Au final il n’a eu qu’à moitié tort puisque les Warriors n’en ont pas gagné un mais bien trois ! Le coach des Spurs lui n’a jamais sorti la moindre dinguerie de ce genre mais il est loin d’en être fan, ce qui ne l’empêche pas d’applaudir quand sa star LaMarcus Aldridge en tente beaucoup plus cette saison par rapport à ses standards habituels (2.5 tentatives aujourd’hui contre 0.5 par le passé), d’autant que ses pourcentages n’ont jamais été aussi haut (44.7%). Sur les 3 derniers matchs il tourne même à 8/20 et Gregg Popovich ne peut s’empêcher d’ironiser là-dessus :
Gregg Popovich jokingly says he isn’t coaching the suddenly firing away from 3-point range LaMarcus Aldridge these days, but “his twin.” What does he think of him? “He’s a hell of a guy.”
— Tim Bontemps (@TimBontemps) January 12, 2020
» Ce n’est pas lui, c’est son jumeau. Tout le monde peut s’améliorer en travaillant dur. Mais tu peux travailler autant que tu veux tu ne seras jamais Stephen Curry. Tout le monde a ses limites, basées sur ce que la nature nous a donné, la mécanique de tir, le sens du timing, la coordination du corps. Tout le monde est différent. Jakob Poetl ne shootera jamais comme Aldridge, mais il s’y mettra certainement à un moment de sa carrière parce que c’est comme ça qu’est la ligue actuellement. Si tu ne peux pas tirer à 3-points alors tu as de grandes chances de ne gagner aucun match. » Gregg Popovich via The Athletic
Effectivement, même les grands pivots actuels ont dû apprendre à tirer de loin, à l’image de Nikola Jokic ou Karl-Anthony Towns, et même Aron Baynes est désormais un shooteur reconnu. Les guerriers au poste sont de moins en moins nombreux, hormis Joel Embiid quand celui-ci déloge un peu…de la ligne à 3-points. Selon Popovich, qui prend LaMarcus Aldridge comme exemple, les grands ont compris que les tirs contestés dans la raquette n’étaient pas assez rémunérateurs, et ce en partie à cause des arbitres qui ne sifflent pas toujours des contacts pourtant évidents. Au final, le tir pris est très difficile et ne vaut que 2 petits points s’il rentre et c’est pourquoi les joueurs préfèrent désormais enchaîner les tirs extérieurs.