» Giannis Antetokounmpo n’a pas de tir ». C’est une phrase que l’on entend régulièrement. Sans aller jusqu’à affirmer qu’elle est vraie, encore heureux que le Grec ne soit pas un sniper…
Car oui, si Giannis Antetokounmpo avait un tir extérieur fiable, la NBA pleurerait et la bataille pour le trophée de MVP prendrait fin. Pour l’instant, la lutte est serrée avec Paul George et James Harden, même si le Grec a peut-être une légère avance dans les discussions. Son entente avec Mike Budenholzer est un modèle de relation coach-joueur et ses statistiques sont hallucinantes : 27 points, 12.6 rebonds et 6 passes. Offensivement comme défensivement, Giannis est un des meilleurs joueurs de la ligue, on rappelle qu’il est aussi dans les suffrages pour être le meilleur défenseur de l’année ! Interrogé à son sujet, George Gervin, l’ancienne légende des Spurs, a évidemment évoqué le shoot à distance comme axe d’amélioration à viser pour le franchise player des Bucks.
» Je pense qu’il peut toujours s’améliorer, il ne shoote pas suffisamment bien. S’il bosse son tir à mi-distance ça le distinguera des autres. Mais ça n’enlève pas qu’il réalise déjà des choses uniques. Il tourne à 30 points par match comme ça. S’il bossait son tir il volerait ! Il pourrait vraiment devenir unique, j’espère qu’il m’écoutera. » George Gervin via Sky Sports
Et le reste de la ligue espère qu’il n’écoutera pas Gervin… Quoi que si on se penche sur les stats, l’évolution d’Antetokounmpo comme « shooteur » a déjà commencé. En pré-saison, Budenholzer avait laissé carte blanche à ses hommes pour bombarder à 3-points. Giannis lui-même avait dit qu’il voudrait se mettre à plus tenter de tirs exétieurs année après année.
Et c’est ce qu’il a fait, avec 2.5 tentatives par match, mais les pourcentages n’ont pas suivi (24.1% d’adresse), ce sont même ses plus mauvaises statistiques à 3-points de sa carrière. Mais depuis peu, à force de voir les défenses le laisser totalement ouvert, le Grec arrive de plus en plus à régler la mire : 40% de précision sur le mois de février ! De quoi recevoir les félicitations du coach :
» Il ne deviendra pas Ray Allen ou Chris Mullin en un claquement de doigt, mais il a beaucoup de confiance en lui. Il travaille beaucoup dessus. Dans l’idéal, il les rentrerait déjà, mais le plus important pour moi c’est de s’exercer et jouer avec confiance. On va finir par en tirer les bénéfices. » Mike Budenholzer