Manager la Free Agency peut être aussi difficile que de manager les matchs. Giannis Antetokounmpo est en train de comprendre à quel point la NBA peut être un monde de requins.
Il y a des stars qui peuvent être pros et ne pas lâcher prise devant les médias et d’autres qui doivent apprendre le métier. Giannis Antetokounmpo aurait mieux fait de déclarer qu’il resterait muet jusqu’à la fin de la saison car les journalistes vont profiter de sa bonté, dès qu’ils le pourront. Après chaque embrouille dans le vestiaire, une défaite gênante ou mauvaise performance, le Grec aura droit à des questions concernant son futur. Le MVP en titre l’a d’ailleurs évoqué lors d’une interview par un journal de Stockholm. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le garçon est honnête. Tout à son honneur :
«Il y a beaucoup de rumeurs. Tout le monde a des opinions. Mais au final, je ferai ce qu’il y a de mieux pour ma famille. Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas être à Milwaukee pendant plusieurs années. Tant que Milwaukee et moi sommes sur la même longueur d’onde quand il s’agit d’être l’une des meilleures équipes de la ligue et de remporter des titres, c’est très bien. Quand ça change, ce ne sera pas bon. C’est facile, je veux être un gagnant… Tant que nous pouvons gagner et créer une culture gagnante, ce sera bien.
Je ne sais pas quel est le plan. Cela dépend des décisions qu’ils prennent. S’ils prennent la bonne décision, je serai là pendant de nombreuses années. Si ce n’est pas le cas, nous verrons. La NBA est un business et nous la prenons au jour le jour. Nous espérons que nous pourrons réussir ensemble. »
À travers son discours, on peut ressentir une certaine peur. Pourtant, Milwaukee a évolué de manière drastique ces dernières années. Khris Middleton, Brook Lopez, Eric Bledsoe et George Hill ne sont pourtant pas de mauvais joueurs. Le plus décevant à l’heure actuelle se nomme bien Giannis Antetokounmpo lors de la post-season. Quand on est MVP de la ligue, on a forcément plus de responsabilités et quand vient l’heure des playoffs, la star a été en-dessous face à Miami et Toronto. Mais il n’y a pas à s’en faire. Le joueur n’a que 25 ans et cela fait partie des échecs que doit avoir une future légende, pour faire partie des plus grands. On comprend qu’il veuille gagner mais il ne doit pas brûler les étapes.