Passée tout près d’aller en finale NBA l’an dernier, Houston est aujourd’hui à la dérive. Conséquence de ce mauvais début de saison, les joueurs grognent, et c’est Eric Gordon qui a sorti les crocs à propos de l’état d’esprit actuel de l’équipe.
Après Joel Embiid, c’est au tour de l’arrière des Rockets de se plaindre de sa franchise. Et dans ce cas aussi, on comprend sa frustration. Avec 11 victoires et 13 défaites, les Rockets sont avant-derniers de la conférence Ouest, juste devant des Suns qui, disons-le, cherchent uniquement à aller gratter un second 1er choix de draft. Si l’attaque reste décente (9ème rating offensif de ligue), bien que beaucoup trop centrée sur les exploits en isolation de James Harden, la défense est devenue catastrophique depuis les départs de Trevor Ariza et Luc Mbah a Moute. Avec 111.9 points encaissés sur 100 possessions, Houston a le 26ème rating défensif de la ligue…
La défense, qui était l’un des grands points forts de la franchise l’an dernier, est justement devenu son plus gros défaut. Mais en dehors de la perte de joueurs défensifs clés, c’est l’état d’esprit global qui a surtout changé depuis cet été. Comme le souligne Eric Gordon, l’attaque partage moins le ballon, les efforts ne sont plus faits, bref l’intensité n’est plus là. Forcément touché par la chute de son équipe en un an, le sniper ne mâche pas ses mots :
» Je ne m’amuse tout simplement pas. Ca craint ! Même quand je fais de bons matchs. On n’utilise pas forcément nos joueurs comme on le devrait. Faisons-nous les efforts nécessaires ? Avons-nous la bonne attitude ? » Eric Gordon via The Athletic
Avec des joueurs comme James Harden et Chris Paul, qui sont clairement deux des meilleurs créateurs au monde, il est assez incompréhensible de voir l’équipe jouer ainsi. Que ce soit face au Jazz ou aux Wolves, l’équipe parait incapable de jouer à fond pendant 48 minutes et connait de gros trous d’air. Si c’est Eric Gordon qui ose confier son ressenti sur la façon de jouer de l’équipe, alors qu’il est une des premières options offensives, on préfère limite ne pas imaginer ce que peuvent penser les PJ Tucker ou James Ennis III, pratiquement sevrés de ballons à négocier…