C’est une énorme part de l’histoire des Raptors qui était présente sur le plateau du talkshow « The Jump » ! La légende de la franchise, Vince Carter a pris place aux côtés de son cousin Tracy McGrady et de Dwane Casey. L’occasion pour le dernier coach de Toronto de revenir sur son aventure.
Dwane Casey a coaché la franchise Canadienne de 2011 à 2018 pour les résultats qu’on connaît. Sur ses trois dernières années à la tête de l’équipe, il n’a su empêcher les Raptors de se faire éliminer par LeBron James et les Cavaliers. En finales de conférence en 2016 puis deux violents sweep en demi-finales de conférence. Malgré une belle saison régulière en 2017/2018, obtenant même le meilleur bilan de l’histoire de la franchise (59 victoires – 23 défaites) et le trône de la conférence Est, il s’est tout de même fait licencier. Une déception certainement, mais sans rancunes visiblement.
» En NBA, si on regarde les choses froidement, on vous engage pour vous virer. Je n’ai aucun regret sur ce qu’on a fait durant ces sept années. La première année où je suis arrivé à Toronto, on avait la pire défense et une attaque à la 20ème place. On était la risée de la conférence Est parce que Vince et T-Mac étaient partis. Et je suis fier de les avoir amenés où ils sont aujourd’hui, d’avoir succédé à Lenny Wilkens, Sam Mitchell et même Butch Carter qui était un bon coach à Toronto. Je connaissais l’histoire de cette équipe, je savais où on voulait aller et j’ai le sentiment qu’on y est arrivé. On n’est pas passé loin de notre objectif qui était de remporter un championnat. Mais il y avait des gens aux Cavs qui ne l’entendaient pas de cette oreille. Ils nous ont battus en finales de conférence et nous ont sweepé deux fois en demi-finales de conférence. Je n’ai pas réussi à finir le travail mais je n’ai pas de regrets. On peut quitter dignement cette ville que nous aimons, ma famille et moi. Mes enfants ont aussi été très bien traités. » Dwane Casey
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Pas de temps pour la frustration ou la rancoeur visiblement. Mais si effectivement la franchise a paru plus solide cette saison, donnant la sensation qu’un vrai cap collectif avait été franchi, avec notamment l’éclosion de jeunes talents comme Fred Van Vleet, il reste forcément un goût d’inachevé et de déception. Face à des Cavaliers plus prenables que jamais, les Raptors ont de nouveau « choke », se laissant totalement écraser par LeBron James, qui semble avoir créé au fil des années un vrai ascendant psychologique sur la franchise Canadienne. Forcément, Dwane Casey regrette le manque de répondant que ses hommes ont eu, tout comme son incapacité à trouver des solutions au moment qu’il fallait.
» Dans le Game 1, on a eu 4 chances de remporter le match. Ca va en prolongations, on a des positions sous le cercle. Si on gagne ce match comme Cleveland en a eu l’occasion dans le premier match de la finale à Golden State, ça fait une grosse différence psychologique. Ensuite, il a fallu remotiver les gars qui étaient à plat après avoir laissé filer cette chance qu’ils avaient en main. LeBron sort un gros Game 2 et ensuite l’aspect psychologique a été important. Ce que je ferais différemment aujourd’hui, je dirais peut-être davantage de prises à deux sur lui, mixer un peu plus nos défenses sur les switchs, les prises à deux. Mais en même temps, il est tellement bon passeur, on en est à choisir entre la peste et le choléra. Et JR Smith et Kevin Love étaient plutôt adroits sur cette série. Mais en effet, je lui proposerai plus de choses, des oppositions différentes. «
Il est vrai que, s’ils ont eu un mal fou à trouver de l’adresse lors des finales face aux Warriors, des gars comme Kyle Korver ou JR Smith ont su profiter des espaces créés par LeBron face aux Raptors pour ne leur laisser aucune chance. Après être revenu sur la campagne de playoffs, Casey a longuement évoqué la piste qui l’envoie aux Detroit Pistons. Rien n’est encore fait, mais l’intérêt du coach semble réel :
» J’ai eu deux très bonnes rencontres dont une avec Ed Stefanski qui est un super gars et qui rend ce job attirant avec Blake Griffin, Andre Drummond et Reggie Jackson. J’ai eu aussi un très bon rendez-vous chez Tom Gores à Los Angeles, c’est un propriétaire très dynamique. Mais on ne fait que parler pour l’heure, il n’y a rien de finalisé. On verra bien ce que ça donnera dans les prochains jours. Ils ont beaucoup de bons éléments, Stan Van Gundy a fait un excellent travail en tant que coach là-bas. Ils n’ont manqué les playoffs que pour cinq matchs. On verra bien. Si ça ne se fait pas, je serais avec Vince ou Tracy à voyager à travers le monde. «