Un bon nombre de personnes n’arrive pas à y croire mais c’est pourtant vrai. Vivre son rêve en NBA ne coïncide pas toujours, et même souvent avec les voitures, les maisons, les femmes, les soirées, les boites de nuit et tout ce qui s’en suit. Draymond Green le sait mieux que personne et a dû affronter la vie à la dure lors de sa jeunesse.
Londres ? New-York ? Tokyo ? Paris ? Los Angeles ? Oui, ces villes font partie des plus chères du monde mais dans le coin de Golden State a son mot à dire. Cela peut surprendre mais vivre à San Francisco coûte la peau des fesses. Du moins, si c’est pour « bien » vivre et non dans un 10 ou 20 mètres carrés. Drafté en 35ème position par les Warriors en 2012, Draymond Green allait en faire l’amère expérience. Une histoire qui peut rappeler celle de Gilbert Arenas, qui devait vivre avec 400 dollars par mois, à cause de son côté dépensier. C’est un peu différent pour Draymond Green. Il ne peut payer un logement, même en tant que joueur NBA, du côté de Golden State. Il signe pourtant un contrat de 2.6 millions de dollars sur 3 saisons. De gros chiffres qui auraient pu pousser le garçon à faire n’importe quoi. Mais il sait qu’en dehors de ça, les dépenses vont être nombreuses et fait donc très attention à son argent :
« J’ai été fauché toute ma vie. Je ne vais pas vivre la même vie, mais je vais garder ces mêmes principes. »
Division Chief Anderson w/ @Money23Green, recipient of the key to the City of @EmeryvilleCA @ tonight's Council mtg! pic.twitter.com/NqxEDkKPU4
— Alameda County Fire (@AlamedaCoFire) December 16, 2015
Pour un peu mieux comprendre pourquoi, il faut savoir qu’un joueur ne touche jamais son salaire en une fois. C’est ce qui rend les choses difficiles mais c’est aussi une façon de protéger les joueurs. Draymond Green devait ainsi faire une petite heure de route tous les jours entre les entraînements et les matchs, pour atteindre l’Oracle Arena. Ses principes vont peut être lui sauver la vie. On rappelle que plus d’un joueur sur deux finit fauché dans les 10 ans de sa retraite professionnelle. Cela en dit long sur ce train de vie qu’ils n’arrivent pas à stopper. L’ancien meilleur défenseur de la ligue se prend ainsi un modeste appartement à Emeryville, alors qu’il n’a que 22 ans. En réalité, il aurait pu vivre à Golden State, mais pas d’une manière aussi « aisée » que dans la ville où il a emménagée. Lors de la summer league, il est aussi très intelligent. Il prend son petit casse-croûte, comme ça, Dray peut prendre la petite compensation financière de la NBA. Il fait ses courses dans un magasin peu cher en finance. Tous ces petits tuyaux plus nombreux les uns que les autres, il va les utiliser. Le lieutenant de Stephen Curry ne visite pas beaucoup la ville, quand il le fait, il en profite, mais ne peut s’empêcher de penser aux 2 péages à payer pour y aller et pour rentrer.
Emeryville lui plait à tel point que la ville se renomme Draymond Green lors d’un sondage officiel, bien sûr, elle ne changera pas de nom. Il aura aussi les clés de la ville de manière symbolique. Les habitants l’adorent et on peut dire qu’il se fait adopter au fur et à mesure des jours qui passent. Tout le monde le kiffe par son engagement, il participe à la vie, en se présentant par exemple à la Covenant House, qui s’occupe des enfants sans abris. Il y passera quand même 3 ans, ce n’est pas une simple étape de sa vie. Du métro, aux restaurants et tous les endroits possibles, le numéro 23 des Warriors connait absolument tout les bails. Quand il a signé son contrat à 85 millions de dollars, après son contrat rookie, l’intérieur déménagera logiquement (Berkeley). Il ne vient pas d’ici mais c’est tout comme, le triple champion NBA n’oublie pas la ville qui l’a vue grandir :
«Je me souviens de ces moments», a déclaré Green. «Ces temps m’ont façonné. Je connais la galère. C’est toujours important pour moi de voir les sourires et d’avoir cet impact sur la vie de quelqu’un d’autre. C’est peut-être le moment qui change leur vie. Et puis ils peuvent continuer et avoir un impact sur la vie de quelqu’un. «
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