A l’instar de nombreux pivots, DeMarcus Cousins a dû apprendre à shooter à trois points, à progresser sur son handle dans le but de s’adapter à la NBA moderne. Maintenant, les intérieurs sont capables de tout faire, ils sont complets, alors Boogie est content de ce retour au premier plan.
De décennie en décennie, la NBA évolue et ces derniers temps, il est vrai que le rôle des pivots a un peu (beaucoup) évolué. D’ailleurs, cela a tellement évolué que la grande ligue a décidé d’enlever le terme «center » des votes pour le All-Star Game (2012) et l’a ainsi remplacé par frontcourt, qui regroupe ailiers et intérieurs. Un move jugé comme « irrespectueux » par DeMarcus Cousins…et la plupart des pivots de la ligue.
Cependant grâce ou à cause de cette réforme, les pivots ont dû se développer, c’est-à-dire, qu’ils ont appris à shooter à trois points, à remonter le terrain ou même à être plus solide sur les cannes afin de défendre sur les petits. Par conséquent, on parle plus souvent des pivots, de leurs progressions, de leurs évolutions, du fait qu’ils soient capables de faire plus ou moins la même chose que des guards et Boogie en est plutôt fier.
Mais c’est une nouvelle ère maintenant, et je crois que le respect pour les intérieurs revient. La palette offensive du pivot s’est améliorée ces dernières années. Le jeu a évidemment évolué. Il ne faut plus être sous les panneaux, mais il faut s’écarter. Il y a une évolution du titre ‘big man’. Ça a évolué rapidement.
Pour preuve, c’est la moyenne de passes décisives par match. Effectivement, Nikola Jokic distribue 7.4 caviars par match cette saison, tandis que DeMarcus Cousins tournait à 5.4 passes par match l’année dernière. Au début de la décennie, en 2010, le meilleur était le meilleur à ce jeu là avec 3.5 passes décisives par match. Les pivots se retrouvent de plus en plus souvent en tête de raquette et doivent lire les écrans fait aux petits. Ils peuvent aussi prendre des écrans, à l’image d’un Blake Griffin, d’un Julius Randle ou d’un Nikola Jokic.
Autre fait qui témoigne de l’évolution des pivots, c’est le nombre de trois points tentés par match. Brook Lopez est le spécialiste du genre avec six tentatives par match. Karl-Anthony Towns, Joel Embiid et Marc Gasol tentent au moins quatre tirs primés par match. Pour compléter, onze pivots prennent minimum deux tirs longue distance par match et la réussite est souvent présente, avec des intérieurs capables d’être dans la moyenne des 35% à trois points.