On l’attendait depuis quelques temps, et cette année semble être la bonne : Dallas s’est placé dans une excellente position afin d’entamer un nouveau chapitre de son histoire et d’écrire la page post-Nowitzki. L’année dernière, la franchise texane draftait le prodige Luka Doncic et se mettait d’ores et déjà sur les bons rails pour une reconstruction prometteuse. Seulement, accusant d’un effectif vieillissant et de manques criants à certains postes, les Mavs se rendront vite compte qu’aussi incroyable puisse être le talent de Doncic, leurs désirs de victoires ne seraient pas assouvis dans leur situation. Avec la retraite de Dirk et l’obtention via trade de Kristaps Porzingis, cette fois, ce ne sont plus de promesses dont on parle à Dallas, mais bel et bien d’ambitions crédibles. Désormais, les Playoffs sont clairement l’objectif de Rick Carlisle et ses hommes, d’autant plus qu’autour de leur jeune duo européen qui paraît compétitif et complémentaire, les Mavs ont conservé leur noyau et recruté intelligement à des postes auxquels ils avaient des besoins. Et quand on parle de recrutements intelligents dont le besoin était évident, l’acquisition de Delon Wright se situe au sommet de la liste des bonnes affaires du Front-Office texan.
L’année passée, le besoin à la mène fut flagrant au sein du roster des Mavs. Bien que Doncic soit capable d’assurer la création du jeu sur le parquet, un JJ Barea en déclin doublés d’un Jalen Brunson et d’un Devin Harris ne faisaient pas le poids pour que Dallas prétende à quelque chose de sérieux. Alors, bénéficiant d’une large marge salariale en vue d’attirer des gros poissons cet été, Mark Cuban avait de quoi viser les meilleurs joueurs disponibles sur le marché et sa cible fut vite connue : Kemba Walker. Lorsque son plan échoua et qu’il vit Kemba signer à Boston, Cuban s’est immédiatement rabattu sur Delon Wright, qu’il jugea parfait pour s’intégrer à son effectif actuel. Bon finisseur, capable de délivrer la bonne passe au bon moment et surtout de bien défendre, Delon a prouvé à la planète NBA qu’il était à même d’assumer la mène d’une équipe lors de son passage aux Grizzlies la saison passée. Avec la bagatelle de 12,2 points, 5,4 rebonds et 5,3 passes décisives additionnée à une énergie et un sérieux défensif présents chaque soir, son aventure à Memphis confirmait les belles capacités qu’il avait déjà montrées lorsqu’il était remplaçant à Toronto. Pour 9 millions la saison sur les trois prochaines années, les Mavs ont donc tenté le pari Delon Wright, qui lui compte bien continuer à performer afin d’exploiter les primes potentielles que son contrat stipule. Delon a notamment mentionné son futur rôle aux Mavs, lors d’une récente interview accordée à Eddie Sefko.
« Nous allons changer ça (à propos des rebonds de l’équipe, point sensible des Mavs ces dernières saisons, ndlr). Mon frère (Dorell Wright) me dit que plus vous allez au rebond, plus vous êtes en mesure de jouer car vous avez la balle entre les mains, afin de mettre le tempo et de faire jouer les autres. Dans certaines équipes, on ne me permettait pas d’aller au rebond offensif alors que c’est une de mes forces. Rick (Carlisle) m’a déjà dit qu’il m’autoriserait à le faire. »
Dorénavant, Wright sera titulaire dans une équipe qui prétend à jouer les Playoffs et qui va réellement compter sur lui. Désormais responsabilisé comme il ne l’a encore jamais été dans sa carrière, le meneur de 27 ans devra montrer qu’il peut être un joueur impactant les matchs par sa défense et son énergie, autour du tandem européen Luka–Kristaps. Si l’ancien Raptor aura le temps de jeu et les ballons nécessaires pour franchir un palier, il bénéficiera également de raisons financières qui devraient le pousser à attaquer les matchs le couteau entre les dents. En effet, même si ses chances semblent compromises tant la concurrence est rude, une récompense comme le MIP ou une sélection dans une Defensive Team verrait Delon toucher 350 000 dollars supplémentaires de la part des Mavs. Et même quand on est millionnaire, on ne néglige pas une telle somme !