Damian Lillard revient sur ses playoffs remplis de frustration

NBA – Damian Lillard avait quitté son Portland de toujours pour remporter une bague. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que l’année 1 du crossover Milwaukee-Lillard a tourné court, après une saison régulière loin d’être rassurante et l’élimination des Bucks dès le premier tour des playoffs contre des Pacers bien plus frais. Une situation bien loin de ce qui était espéré en octobre dernier.

La bombe avait fait le tour de la planète basket au rythme des aiguilles de la montre de Dame lorsque arrive le money time. En septembre dernier, Damian Lillard rejoignait les Bucks de Milwaukee, et non pas le Heat, après des mois de rumeurs envoyant le meneur de jeu de 33 ans exporter ses talents à South Beach. 9 mois plus tard, la hype n’est plus ce qu’elle était dans le Wisconsin. Après une saison d’acclimatation en deçà des standards du meilleur marqueur de l’histoire des Blazers, pas aidé par le licenciement d’Adrian Griffin, remplacé par Doc Rivers et les absences à répétition de Khris Middleton puis de Giannis Antetokounmpo, les attentes étaient élevées au moment d’aborder le seul moment qui compte réellement dans une saison de NBA : les playoffs et les retrouvailles avec les Pacers de Tyrese Haliburton.

Mais sans Giannis, blessé au mollet, et Lillard, absent lors des Games 4 et 5 en souffrance au niveau du tendon d’Achille, les Bucks ont une nouvelle fois pris la porte dès le premier tour. Pour couronner le tout, Patrick Beverley a conclu avec classe l’échec, ou plutôt l’apprentissage, des siens. Revenu avec l’espoir de peser lors du match couperet à Indianapolis, Damian Lillard et ses 28 points n’auront pas suffi. La fin d’un exercice éprouvant, à l’issue non moins décevante pour Dame Dolla, qui déclarait à ESPN :

« Je ne pense pas que je me serais senti bien cet été, si j’avais eu le sentiment d’abandonner l’équipe sans essayer de jouer. […] Vous jouez toute une saison de 82 matchs. Vous passez par le camp d’entraînement, vous passez par tous les hauts et les bas d’une saison régulière de NBA, et vous arrivez au moment où tout compte enfin vraiment. Et vous n’êtes pas au complet. Vous n’avez pas les meilleures chances d’arriver là où vous voulez arriver. C’est évidemment frustrant mais cela fait partie du jeu. »

L’absence de Giannis Antetokounmpo aura été trop pesante pour des Bucks en manque de repères sans leurs deux leaders au summum de leur forme. C’est en tout cas le constat fait par le numéro 0 :

« C’est vraiment décevant parce que tout le monde sait à quel point notre équipe est meilleure quand il (Giannis Antetokounmpo) est sur le terrain et à quel point les choses changent quand il est sur le terrain. »

Malgré tout, l’homme aux quatre albums studio a déjà les yeux tournés vers la saison prochaine, avec l’expérience de cette première saison hors de sa zone de confort :

« J’ai l’opportunité de jouer avec Giannis, et de jouer avec des vétérans. Je sais que la seule chose que nous voulons, c’est gagner le titre, et c’est pourquoi j’ai décidé de faire partie d’un projet comme ça. Ç’a été une année en forme de montagnes russes, mais je pense que, personnellement, c’était une année de croissance davantage qu’autre chose. Il y a eu des moments difficiles. Je ne l’ai jamais nié, sur le plan basket et personnel, mais ça n’a jamais été un problème avec Milwaukee. »

Un point de vue partagé par son coach, Doc Rivers :

« C’est rare, habituellement après la saison, tu as envie de prendre une pause. Mais je suis impatient de recommencer. D’être au camp d’entrainement et de mettre en application toutes les choses dont nous pensons avoir besoin. »

Battu d’entrée par les Pacers, la première saison de Damian Lillard à Milwaukee ne s’est pas tout à fait passé comme prévu. Toutefois, le meneur de jeu de 33 ans pense déjà à la saison prochaine, pour cette fois atteindre l’objectif clair et affiché de remporter, enfin, une bague. Vivement octobre.

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