Chris Paul répond à ses détracteurs : « Tout le monde pensait que je suis fini, je vais leur montrer »

Source image : Getty Images

Chris Paul est éternel. Il y a deux ans, tout le monde le voyait comme un joueur cramé avec un contrat énorme que personne ne voudrait récupérer. Aujourd’hui la plupart des équipes NBA se battrait pour récupérer le point God. Pourquoi un tel changement ?

En 2017, Chris Paul est transféré (à sa demande) du côté des Houston Rockets pour aller rejoindre James Harden et essayer d’aller enfin gagner une bague. Un choix qui sonnait pour lui comme la dernière grande étape de sa carrière. Le meneur se voyait définitivement s’établir à Houston, ramenant dans ses bagages une quinzaine de personnes avec lui, la plupart étant de la famille. C’est toute la family Paul qui devait être à Houston. Sauf que l’expérience n’a pas été aussi concluante que prévue. Après une première saison frustrante, conclue sur une blessure de CP3 au game 6 de la finale de conférence Ouest face aux Warriors, alors que les Rockets menaient 3-2 et étaient plus que jamais aux portes de la finale. La seconde saison ne sera pas plus concluante, et les relations et le point God et James Harden se détériorant au fil du temps. Une situation qui le verra être transféré du côté d’Oklahoma City, en échange de Russell Westbrook. Pour beaucoup, ce transfert signait la fin du prime de Chris Paul et sa descente vers la fin de carrière, avec un contrat considéré comme un des pires de la NBA. Sauf que le meneur ne le voyait pas comme ça, selon Speedy Claxton.

« J’ai parlé à Chris quelques jours après le trade (Speedy Claxton est le vétéran que Chris Paul avait sur le banc en tant que rookie du côté des New Orleans Hornets). Il m’a dit « Speedy, tout le monde pense que je suis fini. Mais je me sens au top de ma carrière. Je vais leur montrer. Je vais le montrer à tout le monde. »

criss
cross

Chris Paul’s secret sauce pic.twitter.com/cQ5mb2GnJ0

— Phoenix Suns – x (@Suns) April 29, 2021

Le trade avait pourtant ébranlé tout l’entourage du joueur, et même Chris Paul lui-même. Pour Matt Barnes, son coéquipier aux Clippers de 2012 à 2015, ce transfert était « une triste manière de mettre un terme (au passage de Chris Paul aux Rockets)«  . Chris Paul, à l’inverse de son arrivée triomphante à Houston, va venir à OKC avec le costume de revanchard. La plupart de sa famille repart du côté de Los Angeles pendant que Paul, presque seul, va aller se battre du côté de l’Oklahoma. Et c’est dans cet état, plutôt rural à l’échelle des Etats-Unis, que le point God va se relancer. Le côté leader ressurgit, ses coéquipiers deviennent instantanément meilleurs, et on retrouve le joueur fabuleux de Los Angeles. Matt Barnes, toujours lui, qui décrit Chris Paul comme un leader dur avec ses partenaires.

« J’ai adoré jouer pendant 3 ans avec Chris Paul. Mais vous devez avoir l’estomac bien accroché »

Chris Paul reflects on the @Suns returning to the #NBAPlayoffs! pic.twitter.com/Rqgo9Hav7B

— NBA (@NBA) April 29, 2021

Pourtant Matt Barnes n’est pas le joueur le plus sensible et tendre de la terre, c’est le moins que l’on puisse dire. Mais Chris Paul, aux côtés de Shai Gilgeous-Alexander et de Dennis Schröder, va réussir à relancer sa carrière. Au point d’attirer les convoitises de nombreuses franchises, et c’est finalement Phoenix qui remportera la bataille. Une arrivée à Phoenix transcendante. D’une équipe manquant les playoffs l’année passée, Chris Paul va les faire devenir la claire deuxième meilleure de la ligue, et à seulement quelques encablures de Utah. Les ratings de l’équipe remercient également CP3. Passant de la 12ème à la 7ème attaque, mais surtout de la 17ème à la 5ème défense. Pour Mike d’Antoni, le coach de Chris Paul aux Rockets, « les empreintes de Chris Paul sont visibles sur toute l’équipe ».

Chris Paul n’est pas cramé. 36 ans dans moins d’une semaine mais toujours l’un des 5 meilleurs meneurs de la ligue, sans conteste possible. Certains criaient au scandale lors de la signature de son contrat il y a 2 ans, mais aujourd’hui les seuls que l’on entend crier, ce sont les fans des Suns, et les chants entonnent plutôt « MVP ».