Chris Paul prend la défense de son pote Melo : « le manque de respect qui lui tombe dessus est dingue »

Source photo : NBA

Les Rockets ont recruté Carmelo Anthony. Plus que son arrivée, ce sont les départs qui ont fait grincé des dents. N’en parlez pas à Chris Paul puisque pour lui, Melo reste Melo. Le joueur a voulu prendre sa défense sur la plateau de « The Jump » de Rachel Nichols.

Carmelo Anthony reste une énigme. Si on le compare par rapport à ses collègues de Chris Bosh, Lebron James et Dwyane Wade. Ces derniers ont su évoluer avec le temps, tandis que Melo reste dans son rôle de superscoreur et pas grand chose d’autre.

Un jeu atypique, qui il est vrai, n’a jamais eu les bons coéquipiers au beau moment. Jouer avec Stoudemire, qui a besoin du ballon au poste. Que dire des blessures, tellement de facteurs sont à prendre en compte. Imaginez juste s’il est tombé avec un meneur comme Jason Kidd ( pas quand il a 110 ans), Deron Williams ou Chris Paul justement. Son jeu est différent de ses collègues extérieurs. Quand eux peuvent remonter la balle, créer pour les autres, Melo reste dans ses isolations, sans avoir été solide dans ce domaine. Et comme vous le savez, un grand joueur ne peut pas faire gagner son équipe de cette manière.

Pourtant les chiffres sont là pour Melo. c’est 15 saisons NBA sur 16, où il tourne à plus de 20.8 points par match. Alors quand vous lui demandez de brûler le filet, appelez tout de suite le 18. Lorsqu’il est transféré à OKC, on se dit, c’est la bonne. Malheureusement, il a été très mal utilisé. Le Thunder jouait comme si Westbrook était entouré de rôle players et le fit était tout simplement trop mauvais. On lui demandait de continuer à jouer comme chez les Knicks, toujours en isolation, ou en shootant à 3 points, dans un système offensif très pauvre. Alors que Melo a besoin de rythme pour prendre feu et pas seulement de faire du un contre un. A son âge, il est compliqué pour lui d’enchaîner les duels et il faut lui faciliter le travail.

Depuis le début de la pré-saison, le natif de New York fait très fort. Très chaud à 3 points, en tournant à plus de 50%, Carmelo se fera plaisir à coup sur. Le système est bien mieux pour lui, tant défensivement, que offensivement. Le ballon est vivant et quand il ne l’est pas CP3 et James Harden s’occupent de le nourrir. Le jeu en transition est aussi excellent pour avoir des positions ouvertes. Et le point le plus important, ce sont les pick and rolls and pop. Avec Melo qui jouera parfois intérieur, quand il faudra rouler vers le cercle ou à 3 points, il aura aussi des offrandes. Ce qu’il fait à merveille.

Le défaut du joueur réside dans son attitude. S’il s’entraîne dur, le numéro 7 des Rockets n’a jamais su faire évoluer son jeu. Son égo est en plus aussi gros que les fesses de J-Lo et ça n’aide pas. Les fans ont beau aimé le basket, l’image du joueur colle forcément à leur appréciation.
Chris Paul ne comprend pas qu’il prenne aussi cher. Comme Paul Pierce ou Dirk Nowitzki avant lui, afin de faire taire ses critiques, il faut gagner en playoffs. Carmelo Anthony est un joueur magnifique et c’est maintenant à lui de prouver :

« Evidemment, c’est un peu faussé car c’est l’un de mes meilleurs potes, mais vous savez, le manque de respect qui lui tombe dessus est dingue.

On a juste l’un des meilleurs joueurs de l’histoire dans notre équipe, et c’est à nous de faire en sorte que ça  puisse marcher. »

Le destin de Carmelo Anthony est entre ses mains. Le joueur peut donner un bon coup de boost à sa réputation. On sait à quel point il peut être incroyable et s’il se met au service de l’équipe, il répondra de la manière manière à ses haters.