Le doute s’était installé dans la tête de Carmelo Anthony après ses échecs consécutifs au Thunder et aux Rockets, puis sa période sans activité. Et comment lui en vouloir ? Pourtant, ce dernier n’a rien lâché et a aujourd’hui trouvé un nouveau rôle lui allant bien aux Blazers.
Carmelo Anthony
a vécu des heures très difficiles avant de retrouver pleinement sa place en NBA cette saison au sein de l’effectif des Portland Trail Blazers. L’ailier fort de 35 ans a retrouvé le sourire depuis quelques mois. Signé le 14 novembre 2019 par Portland après près d’un an d’inactivité après son départ précipité de Houston, Anthony a très rapidement convaincu sa nouvelle franchise de le conserver en garantissant le reste de son contrat vétéran. Accompagnant Damian Lillard et CJ McCollum avec réussite en évoluant pour occuper au poste 4, « Melo » a tourné à 15,3 points à 42% au tir dont 37% à trois points, 6,3 rebonds et 1,6 passe de moyenne lors des cinquante matchs disputés cette saison. Plus aussi en canne que dans ses plus grandes années, le vétéran aura malgré tout laissé entrevoir tout son talent, notamment lors de ce match remporté sur le fil face aux Raptors le 7 janvier. Auteur de 28 points à 10/17 au tir dont 5/8 à trois points et 7 rebonds ce soir-là, Carmelo aura porté son équipe à la victoire en inscrivant le panier de la victoire à cinq secondes de la fin. Peut-être en partie pour prouver à ses détracteurs qu’il avait toujours sa place en NBA malgré les nombreuses critiques.
Invité de l’émission « WRTS : After Party » du média The Uninterrupted par l’intermédiaire de Megan Armstrong de Bleacher Report, « Melo » est très longuement revenu sur sa descente aux enfers et sa période de quasi-anonymat connue à la suite de ses échecs après son départ de New York. Un moment très difficile à vivre pour lui :
« J’ai touché le fond émotionnellement, et j’ai dû me reconstruire – essentiellement par moi-même – pour en arriver là où j’en suis aujourd’hui et pouvoir raconter cette histoire. Donc, cette saison sera toujours l’un des chapitres les plus importants de toute histoire [que je raconte]« .
Mais une période qu’il ne souhaite nullement oublier ni cacher, puisque prouvant sa force de caractère hors du commun :
« Si jamais j’écrivais un livre, ce chapitre serait mis en évidence. Je veux dire, il faut y réfléchir (…). Je pars de New York, où je participait à chaque fois au All-Star Game, avait une moyenne de 22, 23 [points] dans la Conférence Est, m’occupant de tout ce que je traitais en dehors du terrain, de la structure organisationnelle, tout ce dont à quoi je devais faire face à New York. (…) Je suis tradé la veille de la journée des médias à OKC. Je vais donc à OKC, j’aime vraiment ce groupe mais cela n’a pas marché pour une raison quelconque, puis ensuite aller à Houston l’année suivante et jouer uniquement neuf matchs. C’était la première fois que je sortais de banc en 15 ans. Jamais. C’était donc un ajustement pour moi. Ce qui m’a permis d’avoir une année de congé. (…) Je pense que personne ne comprendra ce que j’ai traversé émotionnellement pour en arriver là où j’en suis aujourd’hui. Je parle de douter de moi-même. Je parle de vouloir abandonner mentalement.«