Un choke, ça peut passer. Deux ? Beaucoup moins. Les Celtics ont été au combien décevants, pourtant, leur première mi-temps a été parfaite. Le Heat revient de l’enfer, pour être précis, de 17 points d’écart. Dans un match de playoffs, ce n’est pas chose facile de revenir, encore moins en finale de conférence. Ce ne sont pas les 25 points de Dragic, les 21 d’Adebayo ou la défense de Jimmy Butler qui ont fait la différence, il s’agit tout simplement d’un effort d’équipe. Miami fait plus peur que jamais avec un bilan de 10 victoires et 1 défaite en playoffs !
Cette action a changé le cours du match et peut être même de la série. Jimmy Butler est vraiment incroyable. pic.twitter.com/ivEd8haR6G
— The Daily Dunk (@dailydunkfr) September 18, 2020
Boston était au courant, il ne fallait pas se louper pour ce match 2, auquel cas d’être mené 2 à 0, ce qui est tout sauf une bonne idée, surtout contre le Heat. Les hommes de Brad Stevens se sont exécutés pour ouvrir la partie. Pour débuter cette rencontre, c’est pourtant Duncan Robinson qui va mettre le feu dans un premier temps. Il lâche un 4/5 de loin et se rattrape bien de son petit 2/7 de son dernier match. La défense semble être plus soft sur lui, à tel point qu’il se permet une petite sucrerie dans le corner. Il est néanmoins assez seul puisque son équipe shoote à peine à 30%, pendant que Boston shoote à plus de 60%. Les Celtics jouent ensemble… Du moins pour le moment.
LE DRAGON EST CLUTCH pic.twitter.com/gAG7Onilx2
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Malgré un score serré, le match prend une toute autre tournure. Marcus Smart est toujours aussi adroit, Jayson Tatum tient bon avec sa réussite au shoot mais celui qu’on attendait tous, c’était bien entendu Kemba Walker. On retrouve son jeu qu’il aime tant, à base de crossovers. Efficacité, playmaking et même défense ses 14 points à 60% font une grande différence. L’apport du banc n’est pas à mettre de côté, surtout avec Enes Kanter. N’ayant plus jouer depuis un bail, il se crame vite mais est diablement efficace (9 points à 100%). Miami joue les mains dans les poches des deux côtés du terrain. L’attitude n’est pas là, le manque de communication encore plus, l’équipe de Spo’ rentre aux vestiaire avec 13 points de retard et il est peu de dire que c’est un miracle.
Kemba handles. Too clean.
Man is going off.
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Jimmy Butler continue d’être fantomatique en attaque mais la surprise n’est pas là. Dans le 3ème quart-temps, Bam Adebayo va détruire la raquette des Celtics. Pratiquement à chaque fois sur pick and roll, on ne compte plus ses dunks et il atteint très vite la barre des 10 points dans ce seul 3ème quart-temps. Ses coéquipiers sont là pour le soutenir entre Jae Crowder et Tyler Herro derrière la ligne des 7.23 mètres. Le Heat se retrousse les manches en défense et passé en zone, ça leur réussit à tel point que les Celtics se sont arrêtés de jouer en restant aux vestiaires, comme des lycéens qui voulaient sécher le cours de français. Miami leur passe un violent 37 à 17 dans ce fameux 3ème quart-temps. Il s’annoncera rédhibitoire…
Ce gros run laisse des traces, ce qui est plutôt logique. Boston en profite grâce à Kemba Walker mais les Celtics ne sont plus les Celtics cette nuit. Jayson Tatum est aussi timide qu’un premier rendez-vous tinder, Jaylen Brown n’existe que sur rebond offensif, bien qu’il le fasse bien. La zone les empêche de jouer naturellement et Erik Spoesltra l’a bien compris. Pensant avoir pris l’ascendant, Kemba Walker va perdre une balle vitale à 3 minutes de la fin. Boston menait alors encore de 3 points. Le Heat joue dur, Jimmy Butler intercepte de manière spectaculaire et finit au dunk. Sans le savoir, l’énergie du Heat se décuple. Lui et Goran Dragic portent leur équipe sur le dos. Le Dragon plantera un stepback salvateur et si Jaylen Brown veut entretenir l’espoir, le mal est fait. Boston a réalisé une trop mauvaise 2ème mi-temps pour survivre.
Brad Stevens a été surpris par la défense de zone et il n’a pas su s’ajuster. Le match s’est joué en partie tactiquement mais aussi à l’envie. Jayson Tatum aurait dû prendre ses responsabilités et se montrer plus entreprenant. Quand les systèmes ne marchent pas, il faut se faire violence et ne rien lâcher, ce qui a été le mood de Miami. 2 à 0 et le vent a déjà peut être tourné…
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