Il est beau, il est vrai, il est Clippers : le bon choke des familles, Nikola Jokic et ses potes forcent un match 6 !

Impossible n’est pas Clippers et le cauchemar de 2015 n’est peut être pas si loin. Après avoir mené de 16 points, Los Angeles repart avec la défaite et le duo Jamal Murray – Nikola Jokic, pourtant aussi maladroit que Pignon dans le dîner des cons, va s’avérer clutch pour sauver leur équipe. Une véritable prestation de playoffs comme on les aime.

Les Clippers le savaient, en cas de victoire, ils allaient marquer l’histoire de leur franchise. Jamais l’équipe n’avait encore réussi à atteindre la finale de conférence par le passé. Leur début de match est très sérieux. La défense de Jamal Murray est aussi serrée qu’une piste de danse qui passe du Dadju. Même s’il arrive à mettre quelques paniers ici et là, qu’ils sont difficiles. PG13, Kawhi Leonard et Pat Beverley lui mènent la vie dure. Les hommes de Rivers agissent en équipe en ce début de match, tout le monde a ouvert le score et sur un spin move dunk de Kawhi Leonard, il y a déjà un premier écart (15 à 7). Entre adresse et défense, L.A maîtrise son sujet. Mais le temps-mort de Denver leur fait du bien et grâce à une plus grande variété de jeu, les rôle-players participent et sont adroits.

Si les Nuggets jouent bien, l’énergie est clairement différente de leurs adversaires, notamment quand un certain Patrick Beverley traîne dans le coin. Les Clippers explosent lors du début du 2ème quart-temps, malgré l’absence de Kawhi Leonard. Pendant que Nikola Jokic se repose sur le banc, ses adverses prennent 11 points d’avance. Paul George nous lâche un petit festival avec un shoot toujours aussi classe, après un dernier match vraiment compliqué. Kawhi Leonard s’y met à son tour et les Clippers rentrent aux vestiaires, en menant tranquillement de plus de 10 points.

On sent l’effort et l’envie de gagner chez les hommes de Malone mais une nouvelle fois, la défense de Los Angeles fait encore le boulot. Jamal Murray n’arrive pas à peser et n’hésite pas à croquer (9/25 sur la totalité du match). Dans le même temps, à qui donner le ballon, avec une défense si agressive ? Et bien à Paul Millsap tout simplement, alors que personne ne l’attendait. Il n’était qu’à 1/7 au shoot et le vétéran inscrit 6 points de suite, pour justement revenir à 6 points. Monte Morris suit la chaleur de son coéquipier avant que Marcus Morris plante 2 shoots assassins. 8 points d’écart à l’entrée du money-time, encore grâce à Paul Millsap, auteur de deux lancers importants à 2 secondes de la fin du 4ème quart-temps. Après avoir compté 16 points de retard, la révolution est en marche.

Bien que Murray soit encore incisif, ce sont les seconds rôles qui permettent à Denver de rester dans le match. Monte Morris notamment ou encore Mason Plumlee. C’est ensuite que les stars décident de se montrer enfin, Jamal Murray commence par planter un 3 points avec la planche et Nikola Jokic ajoute deux shoots de suite, dont lui aussi un à 3 points. A partir de ce moment, le momentum a complètement changé de camp. Pour la première fois du match, Denver va mener ! Kawhi Leonard est obligé de se retrousser les manches et juste après un énième temps-mort, il plante deux paniers à 3 points de suite pour entretenir l’espoirt. Le money-time est crispant au possible et ça se répond du tac o tac des deux côtés. Mais c’est encore ce filou de Nikola Jokic, qui va être en réussite comme rarement sur la série et son duel avec « The Klaw » est un plaisir pour les yeux. Michael Porter Jr va alors s’inviter et à une minute de la fin, il plante le panier qui tue, suivi du contre et du rebond du match, pour clore l’issue de la rencontre !! Kawhi Leonard aura beau essayé l’impossible, le game 5 s’achève et Denver repart avec la victoire.

36 points pour The Klaw, 26 points pour PG13, la faille n’était pas individuelle mais bien collective. Doc Rivers a mal géré ses rotations, avec un Lou Williams fantomatique et Harrell trop mauvais en défense. Pendant ce temps, Nikola Jokic et Jamal Murray ont géré, après avoir laissé faire les seconds couteaux.