Avec un Lakers-76ers et un Mavericks-Jazz au programme, il y avait suffisamment de bons matchs à se mettre sous la dent pour ne pas hésiter au moment de choisir quoi lancer sur son NBA League Pass. En comparaison, un Cavaliers-Bulls avait tout sur le papier du navet insipide à éviter à tout prix, surtout au vu des nombreuses absences du côté des hommes de Jim Boylen.
Pas de Lauri Markkanen, pas de Wendell Carter Jr, pas d’Otto Porter Jr ni de Daniel Gafford, bref l’effectif est décimé et tous les ballons allaient forcément passer par Zach LaVine. Ce qui en ce moment est une très bonne chose ! Absolument intenable depuis décembre, l’arrière avait annoncé publiquement qu’il voulait être du « voyage » à Chicago pour le prochain All-Star Game, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il s’en donne les moyens. Dès le début de la rencontre, l’arrière a chauffé, que ce soit derrière la ligne à 3-points pour répondre à Cedi Osman et Collin Sexton, ou en découpant une raquette que Kevin Love et Tristan Thompson ont eu beaucoup de mal à verrouiller. Il faut dire que le scoreur des Bulls est de plus en plus chiant à défendre : très précis à distance, il oblige les défenses à le coller au marquage, ce qui lui permet de les sanctionner grâce à son premier pas très rapide en allant finir en force ou avec touché près du cercle. Et quand les défenses commencent à reculer il peut shooter en transition comme en sortie de dribble ou d’écran à 3-points. Pyromane dans l’âme, LaVine ne ralentit pas et finit même la 1ère mi-temps avec déjà 27 points au compteur, auxquels il ajoutera même 17 points en seconde période. Concerné au rebond et de plus en plus capable de glisser quelques bons ballons, il ajoutera même 10 rebonds et 8 passes à ses 44 points (16/30 au tir et 5/12 à 3-points). Un quasi triple-double qui tombe au meilleur des moments, alors que de plus en plus de gens murmurent son nom comme remplaçant de l’Est au futur ASG.
Viendra maintenant la question du bilan… Avec 4 matchs de retard sur le Magic d’Evan Fournier, avec qui il dispute cette place de backup, il pourrait être snobé par les coachs et peu de gens pourraient leur reprocher ça. Mais avec son jeu spectaculaire et sa progression statistique, Zach a de quoi poser son dossier vers le haut de la pile, d’autant qu’il a le bon goût de sortir ses plus gros cartons quand il le faut. Alors, verra-t-on un joueur local lors du match des étoiles à Chicago ? Ca se pourrait, et ça ferait du bien à une équipe qui en est orpheline depuis le départ de Jimmy Butler…