Un Kawhi vous manque et tout est dépeuplé : les Bucks s’imposent face aux Raptors

Dans un match assez étrange où l’adresse n’était pas au rendez-vous, les Raptors se sont inclinés à Milwaukee. Une défaite qui, peut-être, n’aurait pas eu lieu avec la présence du Klaw.

25 mai 2019. Les Raptors viennent de remporter 4 matchs consécutifs face aux Bucks et se dirigent vers les Finales de Conférence. Dans le sillage d’un Kawhi Leonard stratosphérique à 27 points, 17 rebonds et 7 passes, les lieutenants parfaits que sont Siakam, VanVleet et Lowry rayonnent. 49 points à eux 3 et un Greak Freak renvoyé à la maison, encore trop tendre pour les joutes de Playoffs.

C’était alors la dernière opposition entre Bucks et Raptors. Autant dire que les protégés de Mike Budenholzer avaient une revanche à prendre. Et en plus de cela, un joueur pas trop mauvais a quitté les Raptors cet été. Un joueur qui avait fait extrêmement mal aux Bucks. Offensivement d’abord, en étant létal à chaque ballon. Défensivement ensuite en contenant Giannis Antetokounmpo. Un joueur parti vers la Californie à l’intersaison. Un certain Kawhi Leonard.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que son absence s’est faite ressentir hier pour Toronto. D’abord en début de match, où les canadiens n’arrivaient pas à mettre un pied devant l’autre excepté Kyle Lowry. Pas un panier inscrit, excepté sur lancer franc, pendant plus de 10 minutes en dehors du meneur. Le deuxième scoreur dans le jeu sera …. Matt Thomas. Vous ne le connaissez pas ? Nous non plus. Le quatuor Siakam-Gasol-Powell-Anunoby n’est qu’à deux points alors qu’on est déjà à la moitié du second quart-temps. Pourtant la défense des Bucks n’est pas si bonne. Des espaces sont laissés, des shoots ouverts aussi. Mais quand ça veut pas, ça veut pas.

Côté Milwaukee, ça déroule. 3 points, transitions, les principes de coach Budenholzer sont respectés à merveille. Tout le monde est impliqué et ce basket ressemble à un orchestre millimétré dans lequel chacun sait et fait ce qu’il doit faire. Et quand on est sur attaque placée, on s’en remet à Giannis. Pourtant bien défendu par OG Anunoby et la défense collective des Raptors, le Grec s’en sort souvent. N’est pas Kawhi qui veut. Ajoutez à cela quelques superstars calls et vous avez déjà un Giannis à 17 points, 6 passes et 6 rebonds à la mi-temps. De quoi créer un écart qui monte jusque 23 points.

Au retour des vestiaires, les Raptors reviennent mieux. On les sent en confiance, n’hésitent pas à continuer à tirer malgré leurs précédents échecs. Le momentum est repris et quand ils posent leur jeu, l’écart se réduit. Mais en face, Giannis est toujours aussi monstrueux. Siakam a quand à lui beaucoup de mal et pour la première fois de la saison, semble montrer ses limites face à Antetokounmpo, bien supérieur à lui. Aussi bien défensivement qu’offensivement, le camerounais est en difficulté et, pour ne rien arranger, a 4 fautes au 3ème quart-temps. Heureusement pour Toronto, le show Lowry commence. Tirs du parking, layups, lancers, assits tout y passe. Une performance XL pour le meneur (36 points, 6 passes) qui a une nouvelle fois porté son équipe.

Mais il y en un qui n’aime pas qu’on lui vole la vedette. Il s’agit bien sur de Giannis Antetokounmpo. Le grec s’active sur tous les fronts, contre, dunke, tire à 3 points. De quoi lâcher un bon 36-15-8-1-4 à 70% au tir. Classique vous direz ? Certes, mais à ne pas banaliser tout de même. A la baguette pour mener le run de fin de match qui permettra à son équipe de sécuriser le match, le Grec a encore été excellent tout en discrétion hier.

Les Raptors peuvent tout de même s’en vouloir. Leur trou d’air de début de match leur aura été fatal et les imprécisions en fin de match également. C’est dans ces matchs que l’absence de Kawhi Leonard se fait vraiment ressentir, encore plus quand Siakam est en-dedans. Mais c’est à Nick Nurse de trouver les solutions pour impliquer davantage Marc Gasol, Norman Powell et les autres dans le scoring. Prochain rendez-vous entre les deux équipes ? Le 26 février, soit une éternité pour trouver ces solutions.