On a malheureusement déjà vu ça quelque part. Un joueur que les Warriors attendaient par-dessus de tous et qui finalement va se reblesser. C’est arrivé à Kevin Durant en 2019, c’est arrivé à Klay Thompson en 2020.
Petit retour en arrière, lors du match 5 des finales 2019 remporté par les Warriors. La victoire a été gâchée par la blessure de Kevin Durant, pourtant injouable au 1er quart-temps mais lors d’un 1 vs 1 contre son grand ami Serge Ibaka, les fans entendent un claquement. Le pire est tout de suite envisagé et on se rappelle tous de l’état de Bob Myers en conférence de presse. Il faut remettre les choses dans le contexte, Kevin Durant est mis sous pression car son équipe perd et beaucoup pensent que KD n’a qu’un truc en tête, sa saison suivante. Il finira par revenir – après s’être blessé au 2ème tour – et se pète le tendon d’Achille. Bob Myers avait du mal à encaisser le coup :
« Il avait été autorisé à rejouer et c’était une décision collective. Je ne crois pas qu’il faille en vouloir à quelqu’un. Mais j’ai conscience du monde dans lequel on vit, et si vous devez en vouloir à quelqu’un, alors ce sera moi. C’est moi qui dirige cette équipe. »
L’histoire se répète malheureusement encore une fois et de manière encore plus injuste. Une blessure est une blessure mais quand une star se blesse deux ans de suite, la douleur est encore plus vive. Surtout un gars comme Klay Thompson, toujours droit dans ses baskets, aimé par les siens, dans l’ombre des superstars. Les seuls fois où on l’entend brailler, c’est au karaoké avec 2 grammes dans le sang, très souvent avec Stephen Curry pour se moquer de lui. Bob Myers nous rejoignait quand on évoquait la « neutralité » sur Klay Thompson. Il est un des joueurs les plus aimés et ses haters ne sont pas nombreux ou doivent se cacher. Hormis avoir piqué la meuf de Spiderman, Killa Klay n’a rien fait de répréhensible. Bob Myers a ainsi dû revivre cette scène où il annonce que la saison d’une de ses stars est terminée. Quand il l’apprend, Steve Kerr et Joe Lacob (propriétaire) sont à ses côtés :
« Je ne compare pas ça à ce que vivent beaucoup de gens en ce moment. Il y a des gens qui souffrent et des maladies qui ne peuvent être guéries dans le monde. Mais dans mon travail, ce sont des appels où ton visage devient tout pâle. »