NBA – Comme chaque année, The Athletic a revêtu son costume de fouteur de bordel en chef : celui qui demande aux joueurs NBA ce qu’ils pensent « vraiment » de leurs collègues… mais anonymement faut pas pousser non plus. Pas de langue de bois, pas de communication préparée : un bon vieux sondage anonyme pour balancer ce que tout le monde pense tout bas. Parmi les catégories les plus attendues (et les plus croustillantes), il y a bien sûr celle du joueur le plus surcoté. Et en 2025, la sentence est tombée : Tyrese Haliburton, meneur des Pacers et All-Star à deux reprises, devient le joueur NBA le plus surcoté selon ses pairs.
Le résultat a de quoi surprendre. Haliburton, c’est un peu le rêve du coach moderne en NBA : un meneur intelligent, ultra propre dans son jeu, capable de distribuer des caviars les yeux fermés tout en gardant un excellent pourcentage au tir. Son ratio passes-pertes de balle ferait rougir Steve Nash et ses pourcentages au tir donnent des sueurs froides aux défenses adverses. Pourtant, 14,4 % des joueurs interrogés le considèrent comme… surcoté. Pas “légèrement surestimé”, non : carrément en haut du classement, devant Rudy Gobert et Trae Young. Grosse ambiance !
Alors pourquoi cet acharnement sur Tyrese ? Plusieurs hypothèses circulent. D’abord, son style de jeu : apparemment Haliburton ne serait pas un tueur en un-contre-un, ça dépend pour qui… et pas un « iso god » capable de faire lever les foules à chaque dribble. Mais dans une ligue où le respect se gagne aussi par les highlights et les exploits en solitaire, ce manque de “hooperness” peut coûter cher en street cred. Ensuite, il y a le facteur trashtalk : Haliburton aime parler quand il mène, mais reste plus discret quand son équipe galère. Résultat, certains n’apprécient pas ce « manque de courage ». Enfin, son passage fantomatique avec Team USA l’été dernier n’a pas aidé à redorer son blason : banc chauffé, impact minime… il doit avoir les oreilles qui sifflent bien fort le Tyrese !
Mais au fond, est-ce vraiment Haliburton le problème ? Ou serait-il simplement victime du syndrome du bon élève dans une classe d’adolescents rebelles ? Celui qui fait tout bien, mais que tout le monde adore détester ? Parce qu’à regarder ses stats et l’évolution des Pacers cette saison (passés de 16-18 à 50-32, rien que ça), difficile de le qualifier d’arnaque. À moins que “surcoté” soit devenu, en 2025, un synonyme cool pour dire “le mec dont la tête ne me revient pas”. Ce qui, soyons honnêtes, arrive bien plus souvent qu’on ne l’admet dans les vestiaires NBA. Pas vrai Rudy ?
En tout cas, une chose est sûre : Tyrese Haliburton s’en fout sûrement. Il est en Playoffs, il gagne, et il sourit. Et si ça vous énerve, ça ne changera rien. Parce que le meneur des Pacers a bien compris une chose : dans la NBA, on est toujours “surcoté” pour quelqu’un. Surtout quand on commence à briller.
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