Julius Randle fait figure de joueur le plus ancien de l’effectif actuel des Lakers. Son âge ? 23 ans…. Oui, Los Angeles est en reconstruction ! Processus dans lequel le joueur pourrait totalement s’inscrire.
Les dernières années ont été particulières dans la cité des Anges. Entre la fin de l’ère Kobe Bryant, les années de lose et les rumeurs de trade, Julius Randle s’est toujours accroché et il est désormais un membre incontournable de l’escouade de Luke Walton.
» Les fans m’ont vraiment vu grandir, et je veux continuer de grandir. Il y a des hauts et des bas, mais c’était surtout ma première ou deuxième année que c’était difficile. Ma deuxième année, ou plutôt ma première comme je m’étais cassé la jambe, était dure. Gagner seulement 17 matches, ce n’est pas facile… Ça ne faisait pas partie de ma culture. J’aime gagner. » Lakers.com
Il faut dire que Julius était attendu pour sa saison rookie ! L’ailier-fort avait été sélectionné en 7ème position à la Draft NBA 2014 derrière des têtes d’affiche comme Joel Embiid ou Andrew Wiggins. Alors forcément quand tu te pètes la jambe dès ta 1ère saison tu déçois un peu.
Les Lakers ont fait du ménage dans la franchise dans un but non dissimulé : attirer des All-Star du calibre de LeBron James, Paul George ou DeMarcus Cousins, rien que ça ! Autant dire que les places vont coûter cher et qu’il va falloir montrer de belles choses durant la saison pour mériter un contrat et une place dans la franchise et surtout dans le salary-cap.
Visiblement Julius Randle l’a très bien compris :
» Tout ce qui arrivé avant cette saison a forgé mon caractère et m’a fait grandir. .Et c’était dur cette saison. Je ne vais pas dire que ce n’était pas compliqué. La concurrence à titre personnel ou en tant qu’équipe est dure. Mais tout ce que j’avais vécu avant m’y a préparé. «
De la concurrence, le joueur en a eu ! Brook Lopez , venu pour une petite année dans la franchise, et surtout par le surprenant Kyle Kuzma, récupéré par les Lakers à la dernière draft, et qui a eu une belle production statistique. Seul bémol, le rookie n’arrive pas à peser en défense… C’est bien là que Julius Randle va comprendre qu’il a une chance à saisir en se montrant efficace des deux côtés du terrain en sortie de banc !
Entre ses bonnes sorties et le départ de Larry Nance Jr pour Cleveland, son temps de jeu va augmenter significativement. On parle de 19 minutes en début de saison pour 32 désormais, soit le temps de jeu moyen d’un Stephen Curry à Golden State. C’est surtout le plus gros temps de jeu actuel chez les Angelinos, pour une belle fiche de stats : 19 points, 9 rebonds et 4 passes ! Des efforts qui ont été récompensés par son coach, qui n’hésite pas à déclarer au LA Times :
» Il a cette capacité à défendre sur tous les postes, du meneur au pivot. Comme la NBA mise de plus en plus sur le small ball, il est toujours capable de défendre sur des shooteurs qui écartent le jeu et de se bagarrer avec des joueurs plus puissants au poste. Il peut utiliser ses qualités et sa force en défense s’ils essaient de le faire jouer sur des joueurs plus petits. C’est clairement un avantage d’être costaud, mais le domaine dans lequel il est vraiment très bon, c’est dans sa capacité à reconnaître des couvertures défensives différentes. «
De beaux compliments qui doivent ravir l’intéressé, qui évolue réellement comme un ailier-fort moderne. Non pas que Julius Randle soit capable de sanctionner à distance comme Kevin Love. Non, il est plutôt du genre à venir en deuxième rideau, et à arriver lancé jusqu’au panier. Et alors là bon courage pour stopper ce mélange de puissance et de technique. Une sorte de Blake Griffin ou de Lamar Odom si on doit citer un ancien joueur de la franchise.
Malgré sa très belle saison actuelle, rien ne dit que le joueur portera de nouveau un maillot jaune ou violet l’an prochain. Il sera free agent protégé, ce qui veut dire que dans tous les cas les Lakers auront le dernier mot pour s’aligner sur une éventuelle offre extérieure. Le joueur est conscient de cette incertitude mais ne compte pas trop se prendre la tête avec :
» La free agency arrive et il y aura évidemment des décisions à prendre. Mais personnellement, je veux finir fort cette saison et ne pas m’en préoccuper. Le moment venu, je m’en inquiéterai, mais c’est un endroit incroyable ici. J’adore Los Angeles. «
https://www.youtube.com/watch?v=Es3GvGCIUM0
Randle semble vraiment prendre les choses de la manière qu’il faut. S’il souhaite prouver qu’il mérite de rester, il ne lui reste qu’à continuer sur cette belle lancée. A seulement 23 ans, l’avenir est très prometteur pour lui, et les Lakers seraient bien inspirés de miser sur lui pour la suite de leur reconstruction. Bien entourés, des gars comme lui et Lonzo Ball pourraient vraiment rayonner !