Never say Never comme le chantait Brandy – mais jamais on retrouvera un joueur aussi efficace que Stephen Curry dans un futur proche. Shoot à 3 points, dangerosité de son jeu dès qu’il franchit la ligne médiane et minutes par match, tous ces facteurs font de lui quelqu’un de redoutable. Le meneur de jeu va désormais faire attention à combien de temps il va jouer.
Ce n’est pas vraiment son rôle mais plutôt celui du coaching staff à faire attention à ce genre de détail. La logique implacable, son cardio sera plus mis à l’épreuve que les dernières saisons et à juste titre. Plus de Kevin Durant, plus de Klay Thompson (pendant un temps), Baby Face prendra encore plus de shoots que d’habitude, il devra encore plus créer et ce sera le même topo en défense, avec des matchups plus compliqués à cause du team-up avec D’Angelo Russell et que les deux gars seront titulaires. Beaucoup de fatigue à considérer mais le joueur est intelligent depuis longtemps. Il sait quand il devra tirer sur l’ambulance et quand il devra rester calme et se reposer. Il a ainsi témoigné de comment il va gérer la chose pour que les matchs des Warriors ne deviennent pas un véritable one man show. On l’oublierait mais le double MVP n’est plus de première jeunesse et se dirige tranquillement vers 32 ans au mois de mars prochain :
« Je veux être intelligent par rapport à ce que je fais », a déclaré Curry. « Je doute qu’il y ait des matchs où je joue 48 minutes (rires) et juste parce que je peux le faire, ce n’est pas comme ça qu’on atteint le haut niveau, en fin de compte, pour ce que nous essayons d’accomplir, à savoir un gagner un titre. »
Par ces mots, Stephen Curry veut être injouable, sans pour autant jouer un max de minutes et se reposer en vue de la post-season. Forcément, il va retrouver les standards d’avant Kevin Durant, tant dans les minutes que les responsabilités. La saison passée, il tournait tranquillement à 33.8 minutes, ce que cherchera Steve Kerr, en essayant de ne pas s’approcher des fameuses 35 minutes. La saison 2017-2018 est encore mieux gérée avec seulement 32 minutes par match. Il faut remonter à la saison 2015-2016 pour voir le bonhomme jouer bien plus (34.2). Une donnée logique puisque Kevin Durant n’était pas encore présent dans l’effectif. Quoi qu’il arrive, si les Dubs veulent tenir la route sans Klay Thompson durant la 1ère partie de la saison, il faudra bien plus qu’un Stephen Curry unanime mais un collectif huilé comme jamais…