Stephen Curry dans l’obligation d’abdiquer : le meneur ne pourra pas sauver son équipe chaque soir

Un héros doit parfois tomber et c’est triste à dire mais il va devoir s’y habituer. La défaite subie cette nuit sera loin d’être la dernière et ce scénario s’est déjà produit assez souvent cette saison. Stephen Curry doit vivre avec ça, il est la raison pour laquelle Golden State gagne des matchs et assume ce fait d’être le meilleur joueur de son équipe. Un talent bien au-dessus de la mêlée.

Sans faire offense à Dallas, on va les prendre en exemple. Gagner face à une équipe si faiblarde avec un grand Stephen Curry, c’est possible. Le faire contre une équipe de San Antonio, ça l’est moins. Plus défensive, plus rigoureuse et tout candidement, plus collective, c’est en équipe que les Dubs devaient les contrer mais n’ont pas réussi. La fin de match est d’ailleurs assez symbolique. Damion Lee rentre un 3 points et il reste 6.52 à jouer. Un joueur marquera durant les prochaines 6 minutes et 51 secondes : Stephen Wardell Curry. Il enchaîne absolument tout. Sa capacité à driver et pouvoir se faufiler dans la raquette, balancer des stepbacks dans tous les sens et même revenir jusqu’à un petit point. Le mari d’Ayesha Curry marquera 14 points de suite pendant que ses coéquipiers se vautrent. La tentative de folie de Draymond Green, ses 0/2 aux lancers, les ratés de Andrew Wiggins et on en passe et des meilleurs, précipiteront la chute de Golden State. L’ancien pensionnaire de Davidson doit comprendre ce genre de soirée, bien que ses perfs soient exceptionnelles : 32 points à 10/17 au shoot dont 6/11 à 3 points, 6/6 aux lancers 7 rebonds, 6 passes et une petite turnover.

STEPHEN CURRY ENCORE ET TOUJOURS pic.twitter.com/KSmVtPbom3

— The Daily Dunk (@dailydunkfr) February 9, 2021

On l’a bien vu quand il se tenait la tête après le shoot dingo de Draymond Green. Il y avait clairement la place d’aller chercher une victoire. Golden State domine même largement les débats en première mi-temps mais San Antonio avait de la ressource et s’est montré en mode diesel, à l’image de DeMar DeRozan : 21 points 6 rebonds et 10 passes. Si Derrick White s’est amusé à balancer des briques (1/11 au shoot), Dejounte Murray a été irrésistible : 27 points à 10/19 au shoot, 2/5 à 3 points, 10 rebonds, 4 passes 8 interceptions. C’est même lui qui rentrera le shoot ultra important dans le corner, donnant ses 2/3 petits points d’avance. Golden State a joué parfois trop facile, quelques lancers laissés ici et là mais surtout 20 balles perdues. La bonne nouvelle ? Les deux équipes se rejoueront dès ce soir de quoi pouvoir prendre une belle revanche et surtout apprendre de cette défaite frustrante…

A noter le très bon match offensif de Kelly Oubre Jr : 24 points à 9/16 au shoot et 4/8 à 3 points, malheureusement insuffisant. Steve Kerr a annoncé un détail important. Il ne compte pas rusher sur le temps de jeu de Curry pour la victoire. L’ancien des Spurs vise du long terme. Steph a d’ailleurs annoncé vouloir jouer jusqu’à 40 ans ou au moins comme son père. Ce dernier s’était arrêté à 38 ans dans un match de playoffs contre les Pistons. Il jouait alors avec les Raptors.