Alors que Joe Tsai, propriétaire de la franchise, avaient mis à disposition des avions privés pour son équipe, la ligue s’est empressé de sévir avec une amende de 500 000 dollars, avançant des raisons d’«équité». Dans une optique d’équité avec leurs homologues masculins, il serait judicieux de traiter à leur juste valeur ces athlètes professionnelles.
Voici une histoire qui risque de faire beaucoup parler et qui ne devrait pas manquer de faire bouger les choses au sein de la WNBA. En effet, dans la longue liste des éléments prouvant qu’il reste encore du travail à effectuer au sein de la ligue féminine, homologue à la NBA, on tient un bon indice. En effet, dans un excellent article publié par Sports Illustrated, on apprend que la WNBA interdit à ses propriétaires d’user d’avions privés durant la saison, régulière du moins. En effet, la WNBA avait permis leur utilisation lors des Finales de 2021 opposant le Phoenix Mercury au Chicago Sky. Cependant, en temps normal, il est de coutume pour ces joueuses professionnelles de partager des vols économiques, dans l’inconfort coutumier à ces vols et peuvent même se confronter la possibilité de voir les vols être retardés ou même annulés. Une hérésie pour des athlètes professionnelles.
Ainsi, en septembre 2021, avec comme projet de faire avancer la ligue, Joe Tsai, notamment propriétaire du Liberty de New York et des Brooklyn Nets, avait soumis une proposition aux autres propriétaires de la ligue, sur 3 années, d’affréter des avions privés à leur équipe. Cependant pour de nébuleuses raisons, cette option avait été rejetée par bon nombre d’entre eux. Désireux de faire honneur comme il se doit au statut de ses joueuses, Joe Tsai ne s’est fait pas attendre et a mis les petits plats dans les grands, en leur mettant à disposition des avions privés. Très vite, des doutes ont grandi quant aux déplacement du Liberty. Conséquence ? La franchise s’est vue sanctionné d’une amende record d’un million de dollars et de l’expulsion d’Oliver Weiberg, un dirigeant du Liberty, du comité décisionnaire de la WNBA. Réduit à 500 000 dollars après un accord entre Joe Tsai et les instances de la ligue, cette sanction n’a pas manqué de faire réagir, notamment certaines grandes figures féminines sur Twitter.
This sounds ass backwards and an open desire by some owners to MAKE SURE that women athletes don't have the same advantages as male pro athletes. A damn shame. 3 years of private flts for the entire league and still there's an issue?!?! Make it make sense. https://t.co/QjGSU2K4yT
— Gabrielle Union (@itsgabrielleu) March 1, 2022
Cela ressemble à un retour en arrière et à une volonté ouverte de la part de certains propriétaires de FAIRE EN SORTE que les athlètes féminines ne bénéficient pas des mêmes avantages que les athlètes professionnels masculins. C’est une honte. 3 ans de vols privés pour toute la ligue et il y a toujours un problème ?!?! Donnez un sens à tout cela.
Alors. Joe & Clara Tsai voulaient faire voler l’équipe en privé. D’autres propriétaires de la WNBA pensaient que c’était un avantage sur la concurrence. Alors il a trouvé un moyen d’obtenir des vols gratuits pour tous pendant 3 ans. Les autres propriétaires ont continué à dire non. Écoutez les plaintes et les points de vue de ces joueuses aujourd’hui.
I mean….do you wanna progress or not? https://t.co/zeoxv0Tdx5
— NaomiOsaka大坂なおみ (@naomiosaka) March 1, 2022
Je veux dire…. Vous voulez progresser ou pas ?
Dans une réponse à Jamin Dershowitz, conseiller juridisque de la WNBA, datée du 21 septembre, Oliver Weisberg, a écrit dans une lettre examinée ultérieurement par Sports Illustrated :
« L’accent mis sur l’objection à de meilleurs arrangements de voyage semble aller à l’encontre de l’esprit de ce que la ligue entière essaie de réaliser sous la direction de la commissionnaire de la WNBA, Cathy Engelbert. Nous ne pouvons pas commencer à parler d’équité entre les sexes avant d’avoir résolu certains problèmes urgents qui ont fait peser des charges supplémentaires sur la santé et le bien-être des joueuses de la WNBA. Dans l’esprit d’améliorer les conditions de travail de nos athlètes féminines, nous sommes fermement convaincus que les équipes de la WNBA devraient être autorisées à organiser des voyages qui soient cohérents avec le fait qu’elles soient des athlètes professionnelles. »
Avec un tel coup de projecteur sur les conditions de voyage de toutes les joueuses de la WNBA, il ne fait aucun doute que les choses risquent d’avancer vers une plus grande reconnaissance d’une ligue qui ne cesse de gagner en stature et en crédibilité. Pour Sue Bird, considéré par beaucoup comme la GOAT à la mène, il est nécessaire, pour continuer de grandir, que la ligue fasse en sorte que les vols privés deviennent la norme.
Je pense que ce que les vols charter représentent dans le monde du sport, c’est qu’ils vous donnent un peu de validation. C’est dire que votre ligue a tellement de succès qu’elle a les moyens financiers d’affréter des vols, ce qui est incroyablement coûteux. Il n’y a pas beaucoup d’entreprises qui affrètent des vols à gauche et à droite. Donc je pense que pour beaucoup d’entre nous, ce serait juste un bon indicateur de réussite, financière notamment.
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