Les plaintes contre Robert Sarver, le propriétaire des Phoenix Suns, n’en finissent plus. C’est maintenant le tour d’une ancienne employé de porter plainte. Ça commence à faire beaucoup.
Les Phoenix Suns sortent d’une saison historique. Menés par un duo Devin Booker – Chris Paul, tous les deux à un niveau de MVP durant toute la saison, ils ont accompli l’exploit de battre le meilleur bilan de saison régulière de leur histoire. En effet, la bande à Monty Williams a terminé la saison avec un bilan de 64 victoires et 18 défaites, le meilleur de la Ligue, avant d’être éliminé au deuxième tour des playoffs en 7 matchs par les très surprenant Dallas Mavericks menés d’une main de maître par Luka Doncic. L’ancien record était de 62 victoires pour 20 défaites et était détenu par deux équipes, la première est celle de Charles Barkley en 1992-93 et la deuxième est celle de Steve Nash en 2004-05. Bref, on pourrait croire que tout se passe bien au sein de la franchise.
Mais ce n’est pas le cas, voire pas du tout. ESPN vient de révéler qu’une ancienne employé, Melissa Fender Panagiotakopoulos, qui était présente au sein de l’organisation depuis 2007 en tant que chargée de la relation client avec les fans premium, a démissionné le mois dernier en expliquant qu’elle était harcelée et menacée par d’autres collègues plus haut gradés. Dans sa lettre de démission, qu’elle a envoyée à 16 membres du comité de la direction, dont Robert Sarver, elle demande à ce qu’ils s’attaquent à “la culture toxique et mysogine” de l’équipe des Suns, en espérant un “changement positif”. Elle n’a dévoilé aucun nom mais elle a fait une liste des faits contre lesquels elle porte plainte. Parmi eux, elle dénonce notamment une “incapacité à montrer une véritable préoccupation pour le bien-être des employés”. Elle a également expliqué qu’un collègue masculin au même rang hiérarchique qu’elle, était mieux payé et qu’il avait le droit de faire du télétravail, ce qu’on lui a refusé quand elle l’a demandé. Enfin, elle a été victime de représailles d’intimidation constante depuis qu’elle s’était plainte pour la première fois :
“En tant que mère de famille qui travaille, quand j’ai demandé la même flexibilité, on me l’a refusée. J’ai observé ce genre d’iniquité dans l’ensemble de l’organisation des Suns, et j’ai personnellement fait l’expérience sexiste décrite récemment dans les médias. Et quand j’ai essayé de partager mes préoccupations avec les RH et des membres de la direction, j’ai été écartée. Mon travail est devenu plus toxique que jamais.”
Car oui ce n’est pas la première que des accusations sont portées sur l’équipe des Suns. Une enquête contre Robert Sarver et contrôlée par la NBA est d’ailleurs actuellement en cours, pour des accusations de sexisme et de racisme envers certains employés. Plus récemment, une polémique a vu le jour car les Suns auraient joué face à Dallas, notamment le Game 7, avec un cluster au sein de l’équipe. Enfin, Sarver a déjà été accusé d’utiliser le “N word”, de partager et de discuter d’anecdotes sexuelles au bureau, il aurait ordonné aux joueurs de “sortir” Vince Carter pendant un match et enfin, sa femme aurait envoyé des messages menaçants à certains employés après que les plaintes aient été rendues publiques.
Énormément de plaintes ont donc été déposées contre Robert Sarver ces derniers temps. Cependant, même si une enquête a été ouverte et que Adam Silver a annoncé qu’il se rapprochait de la fin de celle-ci, la NBA n’a pas l’air de les prendre vraiment au sérieux car rien n’a encore été fait jusqu’à présent.
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