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Le retour du trash talking en NBA : la règle des 3 pour respecter cet art retrouvé !

Source photo : NBA
On ne vas pas trop revenir sur ce qu’est le trash talking, n’importe qui ayant regardé des anciennes cassettes de Gary Payton sait très bien de quoi on parle. Très populaire pendant les années 80 et 90, avec d’énormes spécialistes comme Payton, Bird ou encore Jordan, cette manière de déstabilisation de l’adversaire avait un peu disparu des parquets, surtout depuis l’incident du Palace d’Auburn Hills. Au point de parfois entendre des vannes qui ressemblent plus à des propositions coquines qu’autre choses, comme cette pique de C.J McCollum au Frenchie Evan Fournier :

 » tu es sweet et soft  comme ces crêpes que tu manges. » 

Mais depuis quelques-temps, hormis ce 0/10 adressé à l’arrière des Trailblazers, on a le plaisir (oui c’est un plaisir) de voir cette vieille habitude de refaire surface chez les joueurs, en dehors On se régale tous devant Joel Embiid, que ce soit sur le parquet ou les réseaux sociaux, ou devant Draymond Green quand il ne met pas de coups de pieds dans les parties génitales. Mais des fois, évidemment, le trash talking dépasse les bornes et conduit à des faits divers aussi incroyables que répréhensibles. Dernier gros exemple en date ? Le retour de Chris Paul au Staples Center avec le maillot des Rockets. Austin Rivers, sur le banc pour cause de blessure, a échangé pas mal de politesses avec les acteurs sur le terrain, notamment Trevor Ariza, qui l’accuse d’ailleurs d’avoir dit « something crazy » sans vouloir donner plus de précisions. Les représailles n’ont pas tardé puisque Chris Paul connaissait tous les passages secrets de l’arène mythique de Los Angeles, et a pu conduire Trevor Ariza et Gerald Green dans le vestiaire des Clippers pour en découdre et probablement parler de leurs mères respectives.

Si cette anecdote pouvait passer il y a 25 ans, c’est beaucoup plus difficile pour la ligue aujourd’hui. Les règles ont changé, et c’est Russell Westbrook qui nous le dit :

 » Aujourd’hui on peut faire du trash talk sur Twitter, Instagram, les réseaux sociaux… Mais tout ce genre de trucs ce n’est pas du vrai trash talk. Le vrai trash talk c’était dans les années 80 et 90. Ça c’était du trash talking ! Maintenant, on fait ça juste pour vous les médias. Comme ça vous pouvez vous marrer et faire des memes ! « 

Mais alors, comment peut-on trash talker son adversaire en 2018 sans être considéré comme dirty ? Oui, et voilà les 3 règles d’or pour bien le faire de nos jours !

1 / NE PAS PRENDRE PERSONNELLEMENT LES CHOSES TU FERAS

Si on veut que le trash talking soit admis, il faut le « banaliser ». Par conséquent, il ne faut pas trop y réagir et l’accepter comme une habitude de déstabilisation. Lors des finales de ces dernières années, on a pu assister à de joyeux échanges entre LeBron James et Draymond Green, deux joueurs qui entretiennent pourtant de bonnes relations en dehors de parquets.

Il faut savoir le mesurer, et surtout l’utiliser quand il faut, et selon Devin Booker c’est sur le terrain uniquement :

 » Si ça sort du terrain, c’est que ça va trop loin !  » 

Les récents événements au Staples Center sont donc allés bien trop loin, notamment lors de l’irruption dans les vestiaires des Clippers. Pour se justifier, et accessoirement rappeler qu’il avait été lourdement provoqué par Austin Rivers, Trevor Ariza affirme :

 » J’aime à penser que je respecte tout le monde. J’aime à penser que je joue mon jeu et que je m’occupe de mes affaires. J’attends la même chose des autres, surtout si je n’ai provoqué personne ! « 

Le meneur des Clippers n’est pas le seul visé par l’ailier des Rockets, puisqu’il avait aussi réagi aux propos insultants de Salah Mejri sur sa femmes et ses enfants. Chose inadmissible selon beaucoup, à l’image de Zach Randolph :

 » Le trash talking c’est cool, jusqu’à ce quelqu’un devienne irrespectueux ! S’ils me disent : ‘Tu ne peux rien faire contre moi’ ça fait partie du truc. Mais quand ils commencent à dire des trucs irrespectueux sur moi et ma famille, je ne l’accepte plus. Gardez les insultes et la famille en dehors de ça ! « 

Il y a une énorme différence entre la vanne et l’insulte, et ça tous ne l’ont pas compris. Dans la catégorie de ceux qui savent faire la distinction, il est impossible de ne pas penser à Joel Embiid. Le pivot des Sixers n’arrête pas de chambrer ses adversaires, par des mots ou gestes sur le terrain. Même lors de matchs de présaison contre Miami, où il avait eu un échange assez mythique avec Hassan Whiteside, échange qui s’était prolongé sur les réseaux sociaux. Même scénario avec Karl-Anthony Towns en début de saison, lorsqu’il avait déclaré que la faible qualité de sa photo publiée après avoir dominé le pivot des Timberwolves restait toujours de meilleure qualité que la défense de ce dernier. Propre, efficace, dans les limites, Joel Embiid sait rester dans les limites acceptées, en étant marrant sans être un enfoiré. Indispensable selon James Harden :

 » I mean, if you’re a bum, you can’t trashtalk. We won’t respect you. « 

2 / SUR LE BANC TU TE TAIRAS 

Sur le banc tu la fermes ! On ne dit pas que les joueurs sur le banc doivent être moins considérés que ceux en train de jouer. Juste qu’ils ne doivent pas rentrer dans des histoires qui ne sont pas les leurs. La provocation et les blagues doivent rester entre ceux qui s’affrontent, pas entre ceux qui regardent et attendent leur tour. Encore une règle qui ne va pas dans le sens du fils de Doc Rivers, qui avait insulté Trevor Ariza à partir du banc.

 » Si vous n’êtes pas sur le parquet, vous n’avez rien à voir avec ce qui se passe sur le terrain. A moins que vous répondiez à quelqu’un qui est venu jusqu’au banc pour vous chambrer, et encore, restez en dehors de ça.  » 

Ces propos sont de Vince Carter, ancienne légende des Raptors et joueur actuel des Kings, et ses déclarations tendent à accuser Austin Rivers, qui semblait clairement être l’initiateur des insultes échangées avec Trevor Ariza. Certains ont les nerfs solides, à l’image de Paul Pierce. Le légendaire ailier des Celtics avait réussi à garder son calme pendant certaines attaques de Draymond Green, à l’époque où lui-même était sur le banc des Clippers :

 » T’essaies de faire ta tournée d’adieux ! Mais ils t’aiment pas assez pour ça ! Tu peux pas avoir de tournée d’adieux. Tu n’as pas assez d’amour des fans. Tu as cru que tu étais Kobe ? Tu n’es pas Kobe ! « 

Aie, si Paul Pierce a probablement saigné des oreilles en entendant ça, il s’est retenu de répondre. Etablir des règles, c’est bien. Les respecter, c’est encore mieux, surtout quand on est une légende de ce sport comme lui et un trash talker réputé. La classe ! Mais tous ne le font pas, et c’est Kevin Durant qui en a fait les frais , lui qui avait été longuement chambré par son ancien coéquipier Enes Kanter l’an dernier après son départ du Thunder. Sa réponse ?

 » Combien de minutes il a joué ? Trois ? J’essaie de me concentrer sur mes adversaires qui sont sur le terrain. Lui, il me parlait depuis le banc de touche et je suis sûr qu’il va poster un truc sur Twitter ce soir. « 

S’il n’est pas toujours optimal dans sa communication, on est obligé de donner raison à KD sur ce coup là. Se faire chambrer par un mec qui te regarde jouer, c’est gonflant. Surtout quand tu sais pertinemment que tu es plus fort que lui. Ce qui nous conduit à l’ultime règle de ce dossier !

3 / A TA JUSTE VALEUR TA BOUCHE TU OUVRIRAS

Le but ici n’est pas de favoriser uniquement les meilleurs joueurs, mais trashtalker est un droit qui se mérite. Pas besoin forcément d’avoir trois bagues et deux titres de MVP, non. Juste être un acteur un minimum sérieux de ce sport et avoir accompli quelques faits d’armes. Un des plus récents a en avoir fait les frais est Devin Booker. L’arrière des Phoenix Suns est certes un excellent jeune joueur et pourrait faire partie des meilleurs dans quelques années, il n’en demeure pas moins qu’il joue dans une équipe qui finit systématiquement dans les profondeurs du classement NBA ces dernières années. Risqué de l’ouvrir dans ce genre de cas, et il s’en est rendu compte après avoir voulu provoquer Russell Westbrook, MVP en titre.

 » Pourquoi tu me parles toi ? « 

Réponse courte mais dévastatrice. Dans quelques années, peut-être que Devin Booker pourra parler les yeux dans les yeux avec le monstre d’OKC, mais en attendant, il semble prié de bien vouloir se taire. Confirmation de la part de James Harden, probable futur MVP cette saison :

 » Ouais, si vous êtes un zéro, vous ne pouvez pas chambrer, on ne va pas vous respecter ! Pour faire du trash talk il faut montrer que vous êtes capable de faire quelque chose sur le terrain. Il faut avoir un nom ou au moins mettre des paniers. Tout le monde ne peut pas faire de trash talk ! « 

Le principal intéressé semble au moins avoir appris la leçon :

«  Ça ne fait pas très crédible quand vous faites du trash talk mais que vous êtes en train de perdre. »

Ce n’est pas pour rien que les plus grandes légendes de cet exercice sont tous des Hall of Famers : Jordan règne encore au sommet de la hiérarchie de ce sport (le débat avec LeBron James viendra plus tard), Larry Bird, Gary Payton, Kevin Garnett, Shaq, tous sans exceptions sont parmi les plus grands ! Et pour ceux qui auraient décidé de le faire avant d’être considéré comme des acteurs majeurs de la balle orange, soyez marrant au lieu d’être méchant. Pour ceux qui trouveraient, à juste titre, cette phrase insupportablement niaise, je laisse Rudy Gobert conclure pour moi :
 » Peu importe ce que tu fais finalement. Faut juste le faire bien. « 
Tout est dit. Cadeau bonus : un petit best-of de l’année en cours :

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