A la veille de la reprise de la NBA, la direction des Dallas Mavericks est dans la tourmente. La raison ? Des accusations d’agressions sexuelles. Bien qu’aucun joueur ne soit impliqué, ce n’est pas la première fois qu’un tel scandale éclate autour de l’équipe dirigée par Mark Cuban.
En 2018, Sports Illustrated révélait une affaire d’agressions sexuelles à Dallas décrivant la franchise comme un « repaire de prédateurs ». Les plaintes décrivaient une atmosphère délétère au sein de la franchise. Le harcèlement sexuel y serait monnaie courante. Le principal accusé, Turdema Ussery avait quitté le club en 2015. Mais d’autres cadres de la franchise étaient également la cible de ces attaques. Mark Cuban avait déclaré ne pas être au courant de ces agressions. Si aucun joueur n’était impliqué, le propriétaire de l’équipe allait devoir effectuer un important ménage. La franchise a également écopé d’une lourde amende. En 2020, rien ne semble avoir changé puisque un nouveau scandale vient d’éclater.
C’est à nouveau Sports Illustrated qui fait office de détonateur dans l’affaire. Sur la table des accusations cette fois-ci, Tony Ronzone. Dans un très long article paru hier, le média américain y raconte en détail le témoignage de la victime présumée du directeur du personnel des joueurs. La victime a tenu à garder son identité secrète. Les faits se sont déroulés l’été dernier, à Las Vegas. Tony Ronzone, après avoir promis des places pour la Summer League 2019 à celle que le journal appelle « Sarah », directrice d’une association caritative, l’invite à venir récupérer les billets dans sa chambre. L’homme âgé de 55 ans aurait alors allongé de force sa victime sur le lit, l’embrassant de force et la touchant, malgré les refus répétés de celle-ci, disant qu’elle ne voulait pas et qu’elle était mariée. Tony Ronzone ne trouvait rien de mieux à lui répondre que :
« On s’en fout. On est à Vegas. Personne ne va savoir. »
Sauf que la victime a décidé de ne pas garder le silence. En septembre 2019, elle envoie un mail à Mark Cuban pour lui relater les faits. Le propriétaire des Mavs a ensuite transmis ce mail Cynthia Wales, chargée de l’éthique du club depuis l’affaire de 2018. Cette dernière a pris contact avec la victime. « Sarah » déclarera ensuite qu’elle n’a pas eu l’impression que l’employée des Mavericks souhaitait l’aider. Faute de preuves, Tony Ronzone est encore employé à Dallas aujourd’hui.
Dans un communiqué, le club dénonce une enquête infondée. De plus, celui-ci regrette ne pas avoir reçu assez d’informations dans cette enquête pour pouvoir aider la victime. L’avocat de Ronzone évoque lui des déclarations sans fondements. Difficile de croire les dirigeants de Dallas dans cette affaire quand on connaît les accusations dont- l’équipe a déjà dû répondre. « Sarah », elle, a dévoilé un échange par SMS avec son agresseur.
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