Alors qu’en première mi temps, les Nuggets ont globalement dominé les Blazers, les hommes de Mike Malone se sont fait surprendre par un CJ McCollum sur une autre planète. Le momentum s’est inversé en seconde période et encore pire dans le quatrième quart, Nikola Jokic s’est éteint dans un jeu qui ne lui correspond pas : l’isolation.
Quel mot pour décrire la saison des Nuggets ? Géniale ou frustrante ? Certainement un peu des deux puisque le podium est mérité, néanmoins, un Game 7 perdu à la maison avec 17 points d’avance laisse des traces. Pourtant, Nikola Jokic était en forme, en témoigne ses 29 points, 12 rebonds et 4 contres…et à priori sa performance fut bonne, d’autant que c’est le seul joueur de Denver à avoir planté au moins deux tirs de loin…
Sauf que le pivot Serbe s’est complétement éteint dans le dernier quart alors qu’il avait Enes Kanter en face de lui. Il a manqué sept de ses dix tirs et a raté un lancer franc crucial dans les douze dernières minutes. Forcément, ça fait tâche pour un franchise player et Nikola Jokic est déçu de lui-même. II est très exigeant envers lui, c’est pourquoi il sait qu’il doit mieux faire dans ces moments là.
Ils me regardent en tant que leader. Ils me regardent en tant que meilleur joueur. Donc oui, j’ai manqué quelques lancers à la fin et dans le match en quatre prolongations à Portland, j’ai manqué beaucoup d’autres tirs que je suis censé rentrer.
Il est vrai que le constat est terrible pour lui, surtout dans les pourcentages du dernier quart. Et la plupart des actions ratées vient de l’isolation, un jeu qu’il n’aime pas trop, alors que tous les franchise players utilisent ce « système » dans les fins de match. C’est un domaine où Nikola Jokic doit progresser. Si le pivot Serbe a avoué à demi-mot qu’il se sentait fautif sur le Game 7, son coach, Mike Malone vient à sa rescousse.
Ce n’est pas de sa faute. C’est un effort collectif. Je pense que c’est un effet cumulatif des 14 matchs de playoffs et nous lui demandons beaucoup. J’espère qu’après 14 matchs de playoffs, l’Amérique, et tout le monde qui a regardé les playoffs, a apprécie le jeu de Nikola. Ses débuts en playoffs, il tourne presque en triple double de moyenne en 14 matchs et jouait près de 40 minutes par match. C’est sans aucun doute le meilleur big men en NBA.
Car effectivement, on ne peut pas dire pour autant que les playoffs de Nikola Jokic sont ratés. Le pivot Serbe a tourné à 25 points, 13 rebonds et 9 passes match, avec quatre triple double au compteur, ce qui est une campagne incroyable. D’autant qu’il fut héroïque avec 65 minutes disputées dans un match qui est rentré dans l’histoire.