Rayonnant lors de sa carrière en Euroleague, Milos Teodosic évolue depuis cette saison dans la grande ligue sous les couleurs des Clippers. Un choix qu’il aurait visiblement du faire plus tôt selon lui.
Le CV de Milos Teodosic est impressionnant sur le papier : MVP de l’Euroleague en 2010 avec l’Olympiakos, il remportera également un titre avec le CSKA Moscou, aux côtés de Nando de Colo. D’un point de vue international, il a aussi brillé avec la Serbie, finissant 2ème à la coupe du monde 2014 ou au championnat d’Europe 2009. Sans compter la médaille d’argent obtenue aux J.O de 2016.
Autant dire que la NBA avait hâte de le voir depuis plusieurs années, elle qui s’ouvre de plus en plus aux joueurs Européens (Merci aux Drazen Petrovic, Arvydas Sabonis ou autres Tony Kukoc). Si sa saison actuelle passée sous le maillot de Los Angeles est tout à fait correcte, le joueur nourrit de vrais regrets :
» Je suis content d’être ici et je pense avoir bien fait de venir ici. C’est la meilleure ligue du monde, avec les meilleurs joueurs. Je suis vraiment content d’être ici à jouer avec eux. Je pense que je suis venu un peu tard. J’ai 30 ans, presque 31, j’aurais aimé venir à 25 ou 26 ans pour pouvoir travailler mon corps et mon jeu. Au moins j’y suis allé. Si je ne l’avais pas fait, je l’aurais regretté. » OC Register
Dur de lui donner tort. S’il inscrit 9.4 points et distribue 5 caviars en 25 minutes de jeu, on sait que le meneur aurait pu avoir des statistiques plus ronflantes s’il avait quelques années de moins au compteur. Sa saison aura été entachée par quelques pépins physiques dont une blessure en tout début d’exercice, le contraignant à ne disputer que 36 rencontres jusqu’à aujourd’hui. Adroit offensivement comme on pouvait l’espérer, c’est de l’autre côté du terrain que le joueur n’est pas satisfait de lui-même :
» J’apprends tous les jours. Rien de spécifique, c’est différent tous les jours, et tu apprends différentes choses. J’étais prêt, je sais que je vais défendre quelqu’un chaque soir, Kyrie ou un autre grand joueur, et je savais que ça allait être dur pour moi, donc je m’étais préparé » OC Register
Avec tout le respect qu’on a pour l’Euroleague, il faut avouer que des dribbleurs comme Kyrie Irving n’ont aucun équivalent en dehors des frontières Américaines et qu’il faut être prêt autant physiquement que mentalement et techniquement.
» Je pense que c’est mieux pour un Européen de venir à 23 ou 24 ans, c’est le moment parfait, tu as le temps de t’adapter et de travailler sur tes qualités physiques. Il y a beaucoup d’Européens qui jouent bien, parce qu’on a compris que notre façon de jouer devait changer. On doit aussi travailler sur notre physique. Avant, les Européens étaient fins. Maintenant, ils arrivent plus costauds. C’est la grande différence selon moi. » OC Register
Malgré son 1.95m, Milos aurait aimé arriver plus costaud en NBA et y évoluer sous son prime. On le comprend, la perspective de le voir briller des deux côtés du terrain aurait été savoureuse. Ne boudons quand même pas notre plaisir de le voir à son niveau actuel, lui qui peut toujours espérer jouer ses premiers playoffs directement cette saison.