On peut le dire, Carmelo Anthony n’est pas dans la forme de sa life ! Déjà maladroit contre Boston il y a quelques jours, Melo a offert hier un nouveau money-time extrêmement brouillon, confirmant sa méforme actuelle. Visiblement, ce ne sera pas forcément le dernier.
Signé l’été dernier, Carmelo Anthony avait été choisi dans le but de devenir une bonne troisième option offensive au sein du Thunder. Et surtout d’apporter sa clutchitude dans des moments comme hier soir ! On peut dire que depuis un gros mois, ce n’est pas vraiment le cas, même si le joueur ne veut pas douter.
Face à Boston, l’ailier avait déjà surpris tout le monde en ratant deux lancer-francs décisifs qui auraient assuré la victoire à son équipe. Face à Portland hier soir, c’est sur plusieurs actions de suite que l’ancien Knicks a foiré. Deux shoots à 3 points manqués, un ballon perdu, un nouveau tir à distance raté pour égaliser. Bref, il suffisait de voir la tête de Russell Westbrook sur le banc pour réaliser l’immense déchet produit par le numero du Thunder.
Le seum du jour : la réaction de Russell Westbrook, lorsque Melo se foire dans le money-time ! https://t.co/6pNicWU7OT
— The Daily Dunk (@dailydunkfr) 26 mars 2018
Quand un joueur fait ça, généralement on attend un petit bout de temps avant de lui re-confier les clés de la boutique. Pas quand on s’appelle Carmelo Anthony visiblement. Même s’il ne tourne qu’a 10 petits points à 35% sur ces 5 derniers matchs, il jouit toujours de sa réputation acquise ces dernières années en NBA. Vu les déclarations de Billy Donovan sur ESPN, il ne faudra pas être surpris quand Melo prendra le prochain dernier shoot d’un match :
« Carmelo n’a pas spécialement bien shooté mais il est bon tireur depuis le début de sa carrière. J’étais vraiment confiant dans les tirs qu’il a pris. Il a fait ses preuves en tant que scoreur dans cette ligue et il a rentré des gros tirs la majeure partie de sa carrière. J’ai confiance en lui. On va continuer de faire avec lui dans ce genre de situations. C’est ce que j’ai pensé dans les dernières minutes. »
Certes, sa réputation n’est plus à faire. Sauf qu’aux Knicks, Carmelo Anthony était un peu le seul joueur capable de ce genre de gros tirs. Au Thunder, on ne compte plus les options offensives et les joueurs capables de prendre feu. Westbrook était en réussite dans le dernier quart-temps, tout comme Jerami Grant. Des joueurs qui auraient probablement été plus en rythme pour attaquer ce money-time. Mais le coach d’OKC réfute cette idée :
« Selon moi quand le match se décide c’est un joueur qui doit être sur le terrain pour l’équipe, comme nous l’avons fait à chaque match. Imaginez, je me dis ‘Ok, on ne le fait pas rentrer’, vous me demanderiez ‘Pourquoi est-il resté sur le banc ?’ Ce serait la première question que vous poseriez. Donc j’ai foi en Carmelo. Il a été un joueur d’équipe formidable. »
Le Thunder a probablement en tête de conserver son effectif pour la saison prochaine, même si PG détient les clés de beaucoup de choses. Retirer ses responsabilités à un gars comme Anthony serait probablement un mauvais poids dans la balance au moment de re-signer. D’ailleurs, lorsqu’on l’interroge, l’ailier d’OKC ne semble pas atteint pas ses contre-performances. Comme il le souligne : si les tirs sont mauvais, les décisions sont bonnes. Une des raisons qui encourage à lui confier les ultimes ballons :
« Avant ce dernier tir, j’ai eu deux tirs ouverts, des tirs que j’aurai pris à n’importe quel moment de n’importe quel match. On ne peut pas demander de meilleurs positions que ces trois tirs-là. Quand vous repensez à ça, […]alors que j’ai déjà mis ces tirs dans le passé, c’est difficile. Vous vous demandez toujours ce qui a pu se passer, ou pas se passer, mais vous ne pouvez pas vous blâmer pour ça. Je ne vais pas m’y attarder. Quand je vais rentrer à la maison et revoir le match, je suis quasiment sûr que ce seront d’autres choses que nous n’avons pas fait collectivement qui nous ont mené à la défaite. «
Si on est d’accord avec lui, Paul George aussi a déjoué ces derniers temps, on ne peut s’empêcher de sourire sur la dernière phrase de Melo. L’équipe doit certes mieux se concentrer sur 47 minutes pour ne plus se retrouver dos au mur comme récemment, mais à lui aussi de justifier sa réputation de joueur clutch s’il veut garder sa place dans les fins de rencontre. La confiance de Billy Donovan a peut-être des limites, comme celle de son meneur.